
Le centre naisseur de Lapins sera utile pour la population
Au seizième jour de la caravane inkebuzo, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a participé au camp de travail organisé à l’intention des élèves en vacances sur la colline et zone Mubaragaza, commune Mutumba. Le président Ndayishimiye a vivement remercié la population de Karusi pour l’accueil chaleureux lui réservé.
Le président de la république s’est dit satisfait que la jeunesse de Karusi est la plus organisée du pays. « C’est un signe qui ne trompe pas que la vision 2040 sera une réalité », précise le chef de l’Etat avant de s’appesantir sur l’unité des Burundais en disant : « Nous sommes filles et fils du Burundi et la terre burundaise nous appartient tous, que personne ne vous donne des enseignements contraires à cela ». En effet, selon le président Ndayishimiye, la division du peuple burundais en ethnies est à l’origine de notre retard en matière de développement et relève du Satan qui ne veut jamais que nous, les Burundais, jouissions des fruits du pays du lait et du miel, tout comme il a empêché Adam et Eve de jouir des fruits du jardin d’Eden. Et de préciser encore une fois que le Burundi est réellement ce Jardin où rien ne manque.
C’est ainsi que, la jeunesse de Karusi a été félicitée d’avoir pris les devants de par sa très bonne organisation en faisant sienne la vision 2040. Il l’a encouragée à se préparer pour 2025 où le véritable combat contre la pauvreté sera au vif. Pour réussir le pari d’être dans 2040 en seulement deux ans, le président Ndayishimiye a proposé le scénario d’une armée prête au combat. Ainsi, lui, devient le commandant suprême d’une grande armée contre la pauvreté, la population a été comparée à des soldats, la houe devenant l’arme d’assaut, le tracteur à un blindé ou le char ou encore tout autre arme d’appui, tandis que les cultures seront des cartouches de toutes sortes.
C’est pourquoi, a-t-il ajouté, « Nous voulons créer une nouvelle génération de jeunes gens non encore corrompus par le virus de dépendance à autrui pour survivre comme c’est le cas des générations adultes d’aujourd’hui ». Vivre en tendant les mains à autrui, c’est cela qui a été à l’origine de la pauvreté car, les gens travaillent pour les autres et ne produisent pas pour eux-mêmes. Il exemplifie par la famine qui a sévi en 2007, après que l’ONG Food for work a plié les valises sans préavis. Les gens travaillaient pour tracer ou entretenir les routes contre la nourriture. Quand ils sont partis inopinément, les Burundais ont manqué à manger car, ils n’avaient pas cultivé chez eux.
Il s’est toutefois réjoui que les Burundais, surtout la population de Karusi, principalement celle de la commune Mutumba, se sont réveillés pour constater ce qui a été à l’origine de la pauvreté et se sont mis à travailler. Actuellement, chaque bouche a à manger et chaque poche a de l’argent. Quand les Burundais ont recouvré la paix et leur unité et surtout quand ils ont commencé à vanter la beauté du pays au lieu de prédire les malédictions comme le font certains depuis leur retranchement à l’étranger, tout a changé et Dieu bénit les œuvres de nos mains, a dit le chef de l’Etat. Il a beaucoup insisté sur le fait de ne jamais oublier que Dieu nous a offert cette paix et nous ôte progressivement la voile qui nous empêchait de voir les richesses cachées chez nous. Il ne faut jamais lâcher ce bien qui nous est déjà acquis.
Avec ce changement de mentalité, les Burundais sont sur une bonne voie vers le développement et « que personne ne dise plus que le Burundi est pauvre alors que Dieu nous a tout donné. Tout ce qui nous manque, ce sont les industries pour transformer le capital naturel qui nous a été offert.
Les jeunes sont ainsi invités à s’entrainer dès le bas âge et à travailler pour manger à la sueur de leur front. Même un enfant de l’école primaire, il devrait commencer à élever ne fut ce qu’un lapereau ou un poussin pour tester ses chances ou ses talents.
Des projets de développement sont entrepris
Dans le cadre de la caravane inkebuzo, le chef de l’Etat Ndayishimiye, a visité la salle des réunions sur la colline Ramba en commune Gihogazi. Il a félicité la population de Gihogazi pour cette infrastructure qui va augmenter la visibilité de la commune car, même des retraites des gouverneurs pourront y tenir.
Le président Evariste Ndayishimiye a visité la coopérative de développement de la filière cunicole (Codeficu) initiée par un des jeunes de la diaspora avec plus de 300 lapins. Il a salué l’implication des membres de la diaspora burundaise dans le développement de leurs pays natal.A cette occasion, M. Ndayishimiye a lancé officiellement la distribution des lapins au sein de la population bénéficiaire de la Codeficu.
Le chef de l’Etat et ami des jeunes a encouragé Muzehe Rashidi, un jeune créateur de la société ATVS, un atelier de menuiserie qui fabrique des salons modernes avec le financement du Programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes. Le chef de l’Etat burundais a visité un bloc de pédiatrie et un chantier du bloc de gynécologie de l’hôpital du cinquantenaire Natwe Turashoboye de Karusi. Les travaux sont exécutés par l’Office burundais de l’habitat et doivent se clôturer dans un délai de 24 mois. Clôturant les activités de la caravane dans la province de Karusi, le président, Evariste Ndayishimiye, entouré des gouverneurs des provinces de Karusi et Gitega, a procédé à l’inauguration officielle du pont sur la rivière Ruvubu reliant les communes Gihogazi et Bugendana. Ledit pont rentre dans le cadre des promesses électorales qui se réalisent l’une après l’autre.
Jean Etienne Ndayizigiye