Au quatorzième jour de la caravane Inkebuzo, le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, a participé le mercredi 24 juillet 2024, au camp de travail des élèves en vacances. Les travaux concernaient le traçage des courbes antiérosives sur la colline Mugozi en commune et province de Bururi.
« La beauté de la perle n’est pas constatée par celui qui la porte (uwambaye ikirezi ntabona ko cera) ». C’est en ces termes que le chef de l’Etat a introduit sa séance de moralisation avant de se dire satisfait par le fait que la population de la province a finalement compris que tout viendra du travail de leurs mains. Il a noté avec satisfaction que dans cette province, il s’observe beaucoup de champs de cultures vivrières alors qu’auparavant, les collines étaient couvertes de plantations d’eucalyptus. Et de faire remarquer que l’argent gagné avec une plantation d’eucalyptus en dix ans peut être obtenu en une année avec un champ de pomme de terre sur une même superficie.
Il a félicité un jeune natif de Bururi vivant à Bujumbura qui est revenue sur sa colline natale pour y aménager le même champ qui a fait l’objet de traçage de courbes antiérosives et envisage y planter les avocats. Dans l’avenir il sera les millionnaires. Il invité les autres jeunes et autres natifs de Bururi de lui emboiter le pas.
Il a encouragé le travail des champs car le sol est le premier capital qui ne tombe pas en faillite. Il a appelé tout un chacun à profiter de la paix chèrement acquise pour exploiter le capital naturel en vue d’atteindre la vision 2040-2060. Selon le chef de l’Etat, la région de Bururi a tellement changé de visage compte tenu des progrès enregistrés depuis 2005. Il a encouragé les autorités provinciales à continuer à encadrer la population dans le même sens. Le président Ndayishimiye a invité les jeunes à se mettre au travail et surtout à étudier avec une vision de ce qu’ils feront dans l’avenir et non étudier pour décrocher uniquement un diplôme.
C’est ainsi qu’ensemble nous cheminerons vers l’émergence du pays car tout le capital nécessaire est disponible. Il est incompréhensible de voir que les Burundais continuent à importer ce qui peut être transformé localement.
Le chef de l’Etat assure que si tout le monde se mettait à produire, y compris les fonctionnaires, l’émergence du Burundi serait atteinte même en deux ans.
A chacun de se fixer l’objectif pour que nous parvenions en 2040, avec une prospérité aussi bien collective qu’individuelle.
Pour lui, tout commence par la transformation et la protection de la terre fertile et contenant des minerais ainsi que le renforcement des capacités intellectuelles.
Il a mis toutefois en garde les Burundais car ayant dessiné l’image de ce que sera le Burundi en 2040, Satan fera tout pour semer le doute, semer le désordre pour qu’on n’y parvienne pas. Et de conclure qu’il faut éviter de se lamenter de quelque manquement que ce soit car on aura toujours des besoins à satisfaire dans la vie. Le mot d’ordre pour atteindre la vision est de sauvegarder la paix et la concorde nationale et se mettre au travail. L’ami des jeunes n’a pas manqué de demander aux parents de donner aux enfants des poussins ou des lapereaux à élever ne fût ce que pour tester leurs chances. Que le virus de la division soit banni à jamais pour ne pas tout remettre en question, a dit le chef de l’Etat. En plus des travaux communautaires, le président de la république a entamé une série de visites.
Ainsi, il a d’abord inauguré le Hollywood hôtel au chef-lieu de la province de Bururi. Il a ensuite visité deux associations de jeunes financés par le Paeej à savoir la Société mille montagne et le Secrétariat multiservice Ni ivyacu.
Il a en outre, visité le Centre de multiplication de semence de la pomme de terre à Kiryama en commune songa.
Le président Ndayishimiye a visité un champ d’avocatiers de 9ha et d’une ferme de 35 vaches appartenant à François Butoke, un retraité de 1992 sur la colline Rutundwe, en commune Songa. Le chef de l’Etat a conseillé aux ouvriers qui travaillent chez Butoke d’apprendre de lui et de prendre le salaire qu’ils perçoivent pour capital pour démarrer leurs propres projets.
Le chef de l’Etat a également procédé à l’ouverture solennelle de l’Agence du Fonds de Solidarité des Travailleurs de l’enseignement (Feste) à Matana en province de Bururi. A cette occasion, le président de la République a suggéré aux responsables de ce fonds d’augmenter les crédits en faveur des bénéficiaires.
Le chef de l’Etat a par ailleurs inauguré le Centre d’accueil Saint Bernard construit par l’organisation diocésaine Conseil pour l’éducation et le développement (COPED Bururi) sur un dévis de plus de 30 000 000 de Francs burundais. M. Ndayishimiye a félicité cette organisation d’avoir fait sienne la Vision 2040-2060.
Il a enfin inauguré une adduction en eau potable captée par forage par Amazi water sur la colline Rubanga en commune Matana, dans la province de Bururi. Le président Ndayishimiye a appelé l’administration et les natifs d’étendre le réseau en multipliant les robinets, et ainsi permettre un accès facile aux 900 ménages de cette localité.
Jean Etienne Ndayizigiye