Dans un atelier de lancement du programme d’appui conjoint du système des Nations unies avec le ministère de la Santé publique et de lutte contre le sida organisé le jeudi 17 juillet 2024, la coordinatrice résidente des Nations unies au Burundi s’est réjouie du pas déjà franchi par le Burundi dans la lutte contre le Sida. Elle l’encourage d’accélérer la riposte pour atteindre l’objectif de l’éradication du VIH comme menace de santé publique à l’horizon 2030.
Violet Kakyomya, coordinatrice résidente des Nations unies au Burundi s’est réjouie des efforts que le Burundi a fait dans la lutte contre le Sida en reconnaisant qu’il est parmi les pays rares de la région à être sur la bonne voie d’atteindre les objectifs 95-95-95 liés à la lutte contre le VIH/Sida. Elle a rappelé que le Burundi a reçu la reconnaissance pour les efforts consentis dans le contrôle de l’épidémie du VIH en vue de son éradication comme menace de santé publique à l’horizon 2030 : « Ces efforts ont pu aboutir à des résultats tangibles grâce à l’engagement politique du gouvernement burundais, notamment de la première dame, Angeline Ndayishimiye qui s’est mobilisée dans la riposte au VIH ainsi que dans la mobilisation des ressources, ce qui a permis une continuité dans la mise en œuvre des interventions. «Je reconnais aussi l’engagement du ministère en charge de la santé par l’adoption et la mise en œuvre des directives de l’OMS notamment le tester, traiter et traquer tout le monde à travers un plan de mise en œuvre », a-t-elle indiqué.
Le renforcement du système de santé, un facteur de succès
Mme Kakyomya a ajouté qu’un autre facteur de succès est la décentralisation de la prise en charge et la délégation des tâches accompagnée par un renforcement du système de santé. Cela a permis que le Burundi ait un large éventail de structures de soins (publics et communautaires) et de prestataires de soins de santé de répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH. Elle a également précisé que l’engagement de la société civile et la disponibilité des intrants ont été tous deux des facteurs de réussite qui assurent la continuité des services et la responsabilisation des personnes vivant avec le VIH/sida. Elle a rappelé que les communautés jouent un rôle vital dans la lutte contre l’épidémie.
Notre source a rappelé que le VIH/Sida n’est pas juste une question de santé. Plutôt, explique-t-elle, c’est une maladie qui impacte négativement le développement et les conséquences sont multidimensionnelles. Elle a signalé que pour atteindre l’objectif de mettre fin à la menace du Sida qu’il fait peser sur la santé publique d’ici 2030, il faut mettre en application le thème de cette année qui est « confier le leadership aux communautés ».
Mme Kakyomya a affirmé que c’est grâce à ces communautés qu’il sera possible d’éliminer le Sida. Aussi, c’est en soutenant celles et ceux qui sont en première ligne que nous gagnerons la lutte contre cette maladie. Le leadership des communautés doit donc être au cœur de tous les plans, programmes et budget et de toutes les activités de suivi en lien avec le VIH.
La coordinatrice résidant des Nations unies au Burundi a enfin signalé que malgré les progrès enregistrés, les défis restent nombreux. Elle a pour ce faire interpellé tous les intervenants en matière de lutte contre le Sida de combler les inégalités et de soutenir un accès équitable à la prévention, au dépistage et traitement en impliquant davantage les communautés.
Rose Mpekerimana
Edith Rehema (Stagiaire)