Au moment où le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye appelle toujours les jeunes à se créer des emplois pour leur autodéveloppement, Amos Ruberamesengo a bien saisi cet appel. Celui-ci a initié un projet visant la valorisation de la culture de patate douce en installant une boulangerie qui fabrique des pains, beignets biscuits, etc à l’aide de la farine à patate douce. Son projet étant financé par le PAEEJ ( programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes), M. Ruberamasengo se réjouit du rendement actuel et témoigne qu’il a pu donner du travail aux autres jeunes.
Rencontré à son lieu de travail dans le quartier Magarama dans la capitale politique de Gitega, Amos Ruberamesengo a expliqué que son projet consiste à transformer la patate douce afin de chercher d’autres moyens de la consommer avec une saveur améliorée . Il précise qu’après avoir élaboré son projet, il l’a soumis au Programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes (Paeej) qui, par la suite, lui a donné un emprunt de quarante millions de FBu (40 000 000FBu) sans intérêt pour démarrer. Il a, par la suite, installé sa boulangerie nommé « Isange» où il fabrique des produits boulangers comme les beignets, pains , biscuits,etc. à partir de la farine issue de la patate douce de la variété «chair orange». Concernant les techniques utilisées, il indique qu’il les a apprises au Cameroun. Il explique qu’ aujourd’hui, il est à mesure de transformer environ 2 tonnes de patates douces par mois et les produits fabriqués sont consommés, dans la ville de Gitega. Il ajoute que le rendement est suffisant car il embauche déjà 11 employés rémunérés mensuellement et a commencé le remboursement du crédit à hauteur de 1 850 000 FBu par mois.
L’emprunt du Paeej lui a été donné en deux tranches, l’entrepreneur Ruberamesengo explique qu’avec la deuxième tranche, il va étendre son projet dans d’autre localités et augmenter la production journalière. « Je veux installer des points de ventes sur différentes centres, à commencer par la commune Gitega et petit à petit dans les autres provinces. Ma vision est que mes produits soient consommés à travers tout le pays», indique-t-il. Il compte également étendre ses champs où il multiplie la patate douce de variété «chair orange» car jusqu’aujourd’hui, il achète cette variété de patate douce pour totaliser la quantité souhaitée.
Les jeunes sont appelés à retrousser les manches
Tenant compte du pas franchi dans l’exécution de son projet, M. Ruberamesengo salut l’initiative du gouvernement à appuyer les projets des jeunes à travers les banques et organes de financements de l’Etat, ce qui permet de diminuer le chômage.
Étant bachelier en informatique de maintenance, M. Ruberamesengo conseille les jeunes burundais, notamment aux instruits, à changer de mentalité et ainsi penser à l’autocréation d’emplois à l’aide de l’ intelligence et connaissances qu’ils ont acquises . Il appelle également ces jeunes à préparer les projets bancables et oser les soumettre auprès des banques et organes de financement de l’Etat pour demander des emprunts pour démarrage. Selon lui, ces derniers ont été mis en place pour appuyer les projets des jeunes.
Eric Sabumukama