
Après l'avoir analysé en fond et en forme, les sénateurs ont adopté à l'unanimité le projet de loi portant reglèment et compte-rendu budgétaire pour l'exercice 2022-2023.
Le Sénat burundais s’est réuni, le jeudi 23 mai 2024, en séance plénière pour analyser et adopter le projet de loi portant règlement et compte-rendu budgétaire pour l’exercice 2022-2023. Le ministre en charge des finances Audace Niyonzima était l’invité à la chambre haute du parlement Honorable pour expliquer aux sénateurs l’exposé des motifs.
Comme l’a indiqué le ministre Niyonzima, les ressources intérieures et dons pour l’exercice budgétaire 2022-2023 ont dépassé les prévisions. Il précise qu’ils ont atteint 2 316 027 453 503 FBu sur une prévision de 2 194 884 320 835 FBu, soit un taux de réalisation de 105%. Quant aux recettes non fiscales, elles ont été réalisées à 159%. En ce qui concerne les dépenses courantes de l’Etat, M. Niyonzima indique qu’elles ont été exécutées à hauteur de 147%. Il explique que ce dépassement est notamment lié au dégel des annales pour les fonctionnaires de la Fonction publique et à l’apurement des arriérés et l’augmentation des salaires pour l’Armée et la Police. Selon le ministre Niyonzima, l’exercice budgétaire 2022-2023 a été également marqué par un dépassement au niveau des exonérations. Ces dernières s’élèvent à 294 351 996 246 Fbu contre 80 000 000 000 FBu alloués à ce volet. Concernant la dette globale de l’Etat, M. Niyonzima a précisé qu’elle s’élevait à 5 366 404 668 915 FBu au 30 juin 2023 contre 3 925 945 997 850 FBu en juin 2022. Justifiant cette augmentation de la dette publique, il explique que cela a été dû à la dépréciation de la monnaie nationale qui a entraîné une augmentation de la dette extérieure, l’enregistrement des conventions sur les fertilisants et l’endettement envers les banques commerciales.
Entres autres inquiétudes des sénateurs, figurent les stratégies envisagées pour maîtriser la dette publique vu l’augmentation de cette dernière au cours de l’année 2022-2023. Ici, le ministre Niyonzima a évoqué la maîtrise du déficit, à travers la mobilisation accrue des ressources intérieures et le suivi rigoureux des dépenses, comme première stratégie envisagée par son ministère. Il cite également le renforcement de la gestion de la trésorerie de l’Etat à travers l’élaboration des plans de trésorerie.
Après l’avoir analysé en fond et en forme, les sénateurs ont adopté à l’unanimité le projet de loi portant règlement et compte rendu budgétaire pour l’exercice 2022-2023.
Eric Sabumukama