Le chef de l’Etat Burundais, Evariste Ndayishimiye a rencontré, le vendredi 3 mai 2024, en province de Ngozi tous les intervenants dans le secteur du café au Burundi. L’objectif de cette réunion était d’analyser, d’étudier les contraintes qui handicapent ce secteur et d’y trouver les solutions. Il a appelé les leaders des sociétés de production de travailler pour le bien-être du pays et d’éviter les malversations économiques.
Dans son discours, le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye appelle les autorités de l’Office pour le développement du café (Odeca) à suivre de près la culture du café surtout pour la pulvérisation et la fertilisation. Il a recommandé aux autorités du secteur du café d’avoir jusqu’en 2025 plus de vingt mille plants de café pour chacun. Le président Ndayishimiye a exhorté le ministère de l’Intérieur, du développement communautaire, et de la sécurité publique et celui du Commerce, de l’industrie et du tourisme, de collaborer avec la commission chargée de suivi-évaluation afin de suivre de près la culture du café. Il a ensuite recommandé aux gouverneurs des provinces de mettre en place des comités de suivi afin d’identifier les rendements du café produits dans chaque localité du pays.
Le numéro un burundais a recommandé également aux centres de collecte du café, de construire près des caféiculteurs les centres de dépulpage et de lavage. Il a promis aux caféiculteurs de hausser les prix du café. Il a appelé les leaders du secteur café d’avoir l’esprit patriotique et de contribuer au développement du pays et de combattre les phénomènes de corruption observable dans ce domaine. Le principe, dit-il, est d’avoir plus de devises pour faciliter les importations. Il a appelle les Burundais de travailler en symbiose pour la promotion des cultures des exportations. Il a recommandé la transparence dans le commerce du café, l’identification de rendement du café et d’aider les caféiculteurs à se regrouper dans des coopératives afin de favoriser le développement du pays et de leurs familles. Il a recommandé le procès verbal mensuel contenant les défis constatés dans le secteur du café.
Quant à Prosper Dodiko, ministre ayant le secteur agricole dans ses attributions, a, dans sa présentation, relevé les contraintes qui freinent le progrès du secteur. Il a cité, entre autres, les cas de vols qui s’observent dans les centres de collecte, la vente au bas prix du café envers les caféiculteurs, la corruption dans le commerce du secteur et la non identification des rendements, les fraudes du café vers les pays limitrophes, les mauvaises négociations des prix du café sur le marché international et les contrats doubles pour les intervenants du secteur privé.
Comme solution, il a proposé la vente du café au prix des autres pays, octroyer des certificats aux centres de collecte nouvellement ouverte, la lutte contre les fraudes de ce produit, le suivi du café récolté et celui vendu, la fertilisation et la pulvérisation des champs caféicoles afin d’augmenter la production.
Prendre soin des bornes fontaines.
Après cette réunion, le chef de l’Etat a effectué une descente dans la zone Mparamirundi de la commune Busiga, province de Ngozi pour l’ouverture et la réception officielles des bornes fontaines construites par le projet AHAMR. Dans son discours, le président Ndayishimiye a appelé la population de cette zone à prendre soin de ses bornes fontaines, et d’étendre ces derniers dans d’autres milieux de la zone. Cette population a été interpellée à s’ approprier de la Vision du Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. Pour mieux arriver à cette Vision, le chef de l’Etat leur a conseillé de s’adapter à la culture des produits ne nécessitant pas de vastes étendues de terres cultivables, de se regrouper dans des coopératives. Il leur a recommandé d’augmenter la production et combattre la pauvreté. Le président du Burundi appelle la population à garder le patriotisme, la fraternité et l’esprit de solidarité.
Pour le chef de l’Etat, pour que le pays arrive à sa vision, les familles doivent être en premier lieu émergentes et développées. Pour y arriver, il appelle la population de la zone Mparamirundi d’augmenter les heures de travail et d’éviter le gaspillage des rendements. Il a appellé la population à travailler assidûment afin de gagner la liberté financière.
Clovis Dusabe