Le quotidien aura adéquatement joué son rôle de conseiller privilégié du gouvernement pour l’émergence et la consolidation de l’Etat de droit au Burundi, notamment à travers les articles de l’ancien journaliste Serges Gahungu aujourd’hui à la retraite. Dans un entretien à l’occasion de ce jour d’anniversaire, celui-ci esquisse le tableau de son activité durant ses 39 ans de carrière.
Le 22 avril 1982 est la date d’embauche du journaliste Serges Gahungu au quotidien Le Renouveau du Burundi où il fera une carrière longue de 39 ans avant de partir à la retraite dès le 1er janvier 2022. Le jeune journaliste est successivement affecté dans diverses rubriques qui, à l’époque, correspondent aux différents secteurs de la vie nationale. Dès les premiers moments de la carrière, il s’occupe des secteurs sociaux comprenant notamment l’éducation, la santé et les affaires sociales, puis ceux des transports, des travaux publics et de l’énergie. Il est par la suite désigné pour couvrir la rubrique « Justice, faits de société et sécurité ». « C’est là que j’ai donné ma contribution à la réalisation de la mission du journal de conseiller le gouvernement pour l’émergence et la consolidation de l’Etat de droit au Burundi ainsi que l’amélioration de la gouvernance en général et des conditions de vie de la population en particulier », indique-t-il. Dans le secteur de la justice, il aura, à son actif, la rédaction de riches et nombreux articles sur les droits de la personne humaine en général et le droit judiciaire en particulier. « Mes articles portant sur la vulgarisation des règles de procédure tant civile que pénale ont contribué largement à l’amélioration de la qualité du service de justice et de l’accès de la population à celle-ci. », poursuit-il. Il ajoute que, dans le domaine de la promotion des droits de la personne humaine, un accent particulier aura été placé sur ceux des catégories vulnérables, en l’occurrence les droits des enfants et des femmes. « C’est dans ce cadre que nous avons fait une interpellation pour la transformation réelle de la vie de la femme burundaise passant nécessairement par la négation de la persistance de règles et pratiques contraires à l’égalité des hommes et des femmes en droits et en devoirs. Nous avons insisté sur le fait qu’il n’existe pas d’obstacle légal à l’égalité juridique des hommes et des femmes au Burundi, dans la mesure où le principe de cette égalité, par ailleurs universelle, est consacré par la loi fondamentale qui prévoit que tous les Hommes sont égaux sans distinction de sexe, d’origine, d’opinion, d’ethnie ou de religion. Il est néanmoins déplorable que la discrimination fondée sur le sexe persiste dans les pratiques sociales et coutumières par le temps qui courent faisant fi des dispositions constitutionnelles ». Les articles rédigés de la plume de notre interlocuteur dans le domaine de la protection sociale ont constitué un véritable plaidoyer pour l’édiction de règles favorables à la revalorisation des prestations sociales des régimes contributifs.
En perspective
Cet auteur d’articles sur la précarité des conditions de vie du salarié burundais qui reste d’actualité plus de 30 ans après leur publication, signale que, pour pérenniser les acquis de son parcours professionnel, il envisage, dans les tous prochains jours, de démarrer une publication en ligne qui sera dénommée «La Boussole» dont la mission consistera à éduquer, former, sensibiliser, guider et orienter.
Donathe Ndayisenga