
Le couple présidentiel a déposé les gerbes de fleurs
Le Burundi a commémoré, le samedi 6 avril 2024, le 30e anniversaire de l’assassinat de feu président Cyprien Ntaryamira. Les cérémonies ont débuté par une messe qui a été célébrée à la Cathédrale Regina Mundi à laquelle ont participé différentes hautes autorités du pays, en l’occurrence le couple présidentiel, le Vice-président de la République, le Premier ministre, l’Ombudsman burundais, les présidents des deux chambres du Parlement, les membres du gouvernement, les représentants du corps diplomatique et consulaire accrédité au Burundi, les hauts gradés des corps de défense et de sécurité, etc. Au monument des martyrs, les cérémonies ont été marquées par le dépôt des gerbes de fleurs sur la tombe et l’écoute du discours prononcé par feu président Ntaryamira, lors de son investiture.
Dans ses enseignements se basant sur la parole tirée des Ecritures saintes selon St Marc chapitre 16, Mgr Gervais Banshimiyubusa a expliqué que la parole de Dieu montre que les mécanismes du pouvoir de tenter d’occulter la vérité, d’exclure les autres de la compétition sont toujours les mêmes depuis la nuit des temps. Il s’agit de recourir à la tactique de museler les autres, de leur priver la liberté d’expression et d’action a de les emprisonner d’une façon ou d’une autre. « Une telle stratégie était-elle rentable pour le peuple et pour la Nation ou est-ce seulement pour satisfaire les intérêts égoïstes ?», se demande Mgr Banshimiyubusa. Il a rappelé qu’au moment où feu président Ntaryamira accédait au pouvoir, le Burundi était dans une confusion totale, dans une crise d’autorité consécutive.
Il y avait même des gens qui n’acceptaient pas qu’il y ait des mutations politiques dans le pays. « Il y avait des gens dans la région des Grands lacs et même dans notre pays, qui avaient fini par penser qu’ils étaient nés pour régner, dominer les autres jusqu’à la fin des temps, qui, par conséquent, faisaient tout pour barrer la route à tous les autres en ce qui concerne l’accès au pouvoir. Nous condamnons ces attitudes qui n’honorent personne », souligne Mgr Banshimiyubusa, en précisant que la mission de faire du bien n’a jamais été facile. Pour Mgr Banshimiyubusa, il y a une tendance qui a verrouillé l’espace politique pour qu’il soit monopolisé par un seul groupe et a muselé quiconque pose une réflexion critique. Il faut alors, a-t-il dit, se poser des questions, s’évaluer pour savoir où on en est dans notre pays et surtout, veiller toujours à ce que l’on ne tombe pas dans la situation qui prévalait au temps de président Cyprien Ntaryamira.
Dépôt des gerbes de fleurs sur la tombe de l’illustre disparu
Après la messe, les cérémonies se sont poursuivies au monument des martyrs de la démocratie, avec la présence du couple présidentiel, du Vice-président de la République, du Premier ministre, des présidents des deux Chambres du Parlement, de l’ombudsman burundais, du président de la Cour constitutionnelle, du président de la Cour suprême, des hauts gradés des corps de défense et de sécurité, des membres du gouvernement, des anciens chefs d’Etat, des anciennes Premières dames, du corps diplomatique et consulaire accrédité au Burundi, des représentants des partis politiques, ainsi que des invités.
Ces cérémonies ont débuté par le dépôt des gerbes de fleurs par le couple présidentiel, suivi du corps diplomatique et consulaire représenté par les ambassadeurs de Russie et de la Chine, de la famille de feu président Ntaryamira, de la Fondation Ntaryamira, de la famille Bernard Ciza, de la famille Cyriaque Simbizi, de l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya ainsi que des partis politiques agréés au Burundi. Elles se sont clôturées par l’écoute du discours prononcé par feu président Ntaryamira lors de son investiture.
Claude Hakizimana
Yvette Irambona