La révision du PND (Plan national de développement) s’étend sur la période 2023-2027. Ce qui a motivé sa révision est d’abord, l’alignement des outils de planification au niveau opérationnel à l’outil principal qu’est la Vision, qui est un outil de planification stratégique s’inscrivant dans une nouvelle approche volontariste du chef de l’Etat de planification, programmation, budgétisation et suivi-évaluation. Egalement, avec l’ancien PND, il y avait une multitude de documents des services sectoriels qui ne sont pas cohérents.
« Le PND a été élaboré en 2018 dans un contexte extrêmement difficile où le pays était soumis à des contraintes qui l’empêchent de s’épanouir économiquement et politiquement, du fait que les actions qui ont été menées ont été beaucoup plus orientées vers les actions de survie. Pour cela, il n’y a pas eu l’élaboration des outils pour faire la rationalisation de ce PND ». C’est ce qu’a affirmé Audace Niyonzima, ministre en charge des finances, lors du Pré-meeting aux différents partenaires au développement.
«On a développé le PND sans élaborer en même temps premeeting les cibles intermédiaires. Tous ces éléments ont été élaborés au fur et à mesure 2 ans plus tard, et l’évaluation a commencé en 2023. Cela a coïncidé avec la nouvelle Vision du Burundi, pays émergent en 2040, pays développé en 2060. Cette vision offre une orientation de planification à long terme. Nous avons des indicateurs de 2040 et 2060 mais cette fois-ci, il nous faut un cadre de mesure et des cibles intermédiaires», a-t-il ajouté.
Définir ses cibles intermédiaires
Pour cela, le ministre Niyonzima a indiqué qu’ils ont procédé en même temps, pour opérationnaliser cette vision, à réviser ce PND pour définir ses cibles intermédiaires qui conduiront vers les objectifs de la Vision 2040. Il s’agit d’avoir une vision plus claire, à très court terme et moyen terme jusqu’en 2040 et 2060.
D’après Audace Niyonzima, les leçons apprises du passé, c’est qu’il fallait faire l’alignement de tous ces outils de planification pour assurer leur cohérence. Tous les instruments sont pris en compte, la vision pour le long terme, le PND pour le moyen terme, et « nous sommes en train d’élaborer les politiques et stratégies sectorielles pour chaque département ministériel afin de traduire tous ces indicateurs en actions concrètes », a-t-il conclu.
Yvette Irambona