
M. Kubwimana a appelle les cultivateurs à mieux se préparer pour la saison culturale B qui va bientôt débuter en commençant par la disponibilisation du fumier pour compléter les engrais chimiques (Photo Clovis Dusabe)
Lors de notre entretien avec Emile Kubwimana, directeur du Bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, dans la province de Ngozi, il a indiqué que la production agricole pour la saison culturale A sera bonne surtout pour la culture du maïs. Une récolte de plus de 34 600 tonnes de maïs est attendue pour cette saison. D’une manière générale, la production peut se multiplier par trois ou quatre par rapport à la production de l’année dernière. De même pour d’autres cultures, la production est bonne.
Selon M. Kubwimana,on a cultivé plus de 13 450 ha pour la culture du maïs avec plus de 180 tonnes de semences de différentes variétés à savoir Pan 53, Bazoka, ZM 605 et ZM 621 . Un rendement de 34 600 tonnes est attendu. Pour le haricot, on a cultivé plus de 6 000 ha et on s’attend à une production satisfaisante. Pour lui, la cause de cette augmentation de la production est d’abord les efforts du gouvernement burundais dans la promotion du secteur agricole, surtout pour disponibiliser à temps les semences sélectionnées et les fertilisants, les efforts des cultivateurs qui se sont donnés corps et âme et la quantité suffisante de la pluie pour cette saison culturale.
Des mesures pour protéger la production.
Pour mieux arriver à cette production, dit-il, les cultivateurs se sont mieux préparés pour cette saison surtout par l’usage du fumier et des engrais chimiques, par la protection de leurs terres cultivables par le traçage des courbes de niveaux et la plantation des arbres servant à nourrir le bétail. Pour cette saison culturale A, le directeur du Bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage en province de Ngozi a informé qu’il y a eu des retards dans la disponibilité des semences sélectionnées et l’insuffisance des médicaments pour la pulvérisation des plantes. Il a invité les opérateurs économiques à investir dans le domaine agro-pastoral.
M. Kubwimana salue la mesure du gouvernement fixant le prix de maïs à 1 700 FBu le kg, car, dit-il, les cultivateurs ont été satisfaits et ladite mesure contribuera dans la lutte contre le gaspillage de la production vers d’autres lieux. En plus de cette mesure, renchérit-il, l’administration provinciale a pris une décision interdisant de griller les maïs dans les milieux de rencontre de plusieurs personnes, au bord des routes ou dans les centres commerciaux. On fait encore des sensibilisations à l’intention de la population pour l’appeler à stocker leur production dans les hangars publics.
Mieux se préparer pour la saison suivante
M. Kubwimana a interpelle les cultivateurs à mieux se préparer pour la saison culturale B qui démarre bientôt en commençant par la disponibilisation du fumier pour compléter les engrais chimiques, par la protection des terres cultivables, par la plantation des plantes permettant la stabilité du sol afin de lutter contre l’érosion de ce dernier. Au gouvernement, il demande de consentir plus d’efforts pour disponibiliser les semences afin d’éviter les retards pour le semi et de collaborer avec les organes compétents pour amener à temps les fertilisants surtout la Doromi la plus utilisée pour enlever l’acidité du sol. Il interpelle la population à s’habituer à conserver leurs propres semences afin de prévenir leur la cherté pendant la période de semi.
Clovis Dusabe