
Les intellectuels doivent changer leurs mentalités dès le début de la nouvelle année 2024, afin d’exercer des métiers ou des autres activités de développement familiales à part les fonctions publiques (Photo Appolinaire Ndikuriyo)
Le vendredi 29 décembre 2023 en commune Kigamba de la province de Cankuzo, le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye a animé l’émission publique dans laquelle il a répondu aux questions de la presse et de la population. Dans son mot liminaire, il a exhorté la population burundaise à s’atteler assidûment aux travaux de développement agricole et les agronomes à répondre aux besoins de la population en rapport avec les semences sélectionnées et engrais chimiques afin d’atteindre la vision du gouvernement du Burundi le Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060.
Dans un mot d’introduction, le président de la République, Evariste Ndayishimiye a débuté l’émission publique en adressant ses salutations à tous les Burundais résidents au pays et ceux qui sont à l’étranger en leur souhaitant un joyeux Noël et les meilleurs vœux de l’an 2024. Le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye a condamné avec énergie, l’attaque perpétrée par le groupe armé « Red-Tabara » respectivement en province de Cibitoke et en commune Mutimbuzi qui a emporté des vies humaines. Le Chef de l’Etat a adressé ses condoléances aux familles qui ont perdu les leurs et souhaite prompt rétablissement aux blessés. M. Ndayishimiye a appelé tout Burundais à rester vigilant en sauvegardant la paix et la sécurité car, aucun développement sans sécurité et la paix ne peut se prévaloir. Il a exhorté également la population Burundaise à travailler assidûment pour atteindre la vision du gouvernement du Burundi: Le « Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ».
Extrader les criminels au pays natal
Répondant aux questions des journalistes, à la question de savoir si Red-Tabara aurait exprimé son souhait afin d’arrêter d’effectuer des attaques visant des innocents, les femmes enceintes et des enfants au lieu de viser les soldats et politiciens. M. Ndayishimiye a qualifié Red Tabara de groupe des terroristes. Il a répondu que ces derniers n’auraient aucun souhait. Le chef de l’État a signalé que deux ans sont déjà écoulés avec les négociations avec le noyau de ces criminels pour qu’ils rentrent au pays natal pour être jugés. Il a prodigué des conseils au Rwanda, pays hébergeant lesdits criminels, de les extrader au pays. Il a également laissé entendre que les pays qui herbent et forment ces criminels ont de l’avenir radieux. S’exprimant sur le mariage des couples de même sexe, M. Ndayishimiye a qualifié ces derniers comme des maudits. Il a répondu également aux partenaires du Burundi si ce sera la condition de recevoir des appuis, le Burundi n’y adhérera pas. Concernant la question de la pénurie du carburant, il a dit qu’il en est de même pour la question des médicaments et des engrais chimiques. Cette pénurie est due au manque de devises. Ces devises ont été détournées par certains importateurs qui n’ont pas honoré leurs engagements. Ceux qui ont détournés les devises alloués à l’importation du carburant, bientôt, ils se verront confisqués leurs richesses. Pour résoudre définitivement cette pénurie du carburant, le président de la République a fait savoir qu’ils vont mettre en place une institution chargée de gérer la question du carburant pour coopérer avec les autres sociétés exportatrices étrangères du carburant. A la question des militaires déployés en République démocratique du Congo, M. Ndayishimiye a précisé que la question de sécurité et de défense est à laisser au corps de défense et de sécurité. En rapport avec la pénurie d’eau potable dans certaines localités de la Mairie de Bujumbura, il a recommandé à la direction générale de la Regideso d’user de toutes ses forces afin de raccorder et approvisionner en eau potable tous les quartiers de la Ville de Bujumbura en tenant compte de l’augmentation de la population en besoin. Car, cette pénurie est due à l’extension exponentielle de la ville de Bujumbura et les raccordements en place sont là dès la naissance de la ville. A la question du déblocage des carrièrés et dégel des annales du personnel des institutions paraétatiques, il a répondu que cette question est encours de traitement. Le chef de l’Etat a fait espérer les concernés qu’ils seront régularisés, même ceux qui seront bientôt pensionnés à la fin du mois de décembre 2023, car, a-t-il rappelé, ce décret de déblocage signé en septembre 2023, dit que ce décret est considéré dès le 1er juillet 2023. Il est revenu sur la question de la fermeture de l’Entreprise Sosumo. Il a répondu que le gouvernement avait le souhait de fermer les activités de l’entreprise, mais l’idée a été rejetée. La solution de la pénurie du sucre est que la société Sosumo va s’associer à une autre entreprise ougandaise pour mieux produire la quantité suffisante. M. Ndayishimiye a indiqué qu’aucun pays ne peut pas se développer sans des investisseurs étrangers.
Il a répondu également aux questions directes de la population
Un habitant de la province de Cankuzo a présenté des lamentations de la part de certains parents qu’il y a des médecins qui leur demandent de payer de l’argent pour les soins médicaux pour les enfants de moins de 5 ans, alors qu’il y a la gratuité pour ça. Le chef de l’Etat a demandé à l’un de ses conseillers de faire une enquête et inventorier des victimes pour que les coupables de cet acte soient jugés. Un autre a posé la question concernant les assurances qui n’honorent pas leurs engagements envers les sinistrés. A cette question, le chef de l’Etat a recommandé au ministère ayant les assurances dans ses attributions d’élaborer des lois répressives pour des assurances défaillantes. Concernant la lenteur de traitement des dossiers dans les services publics, M. Ndayishimiye a considéré cet acte comme la présomption de la corruption. Cela pourrait-il entraîner d’un dossier pénal. Pour contrecarrer à la lenteur du traitement des dossiers, a-t-il dit, la digitalisation des services publics doit s’accélérer.
M. Ndayishimiye a laissé entendre que le gouvernement a déjà retourné au fonds de l’Etat plus de onze milliards de francs burundais détournés. Cet argent est en train d’être utilisé dans la réalisation des projets répondant aux besoins urgents de la population.
Il a demandé aux intellectuels de changer leurs mentalités dès le début de la nouvelle année 2024, afin d’exercer des métiers ou des autres activités de développement familiales à part les fonctions publiques.
Appolinaire Ndikuriyo