Le 20 novembre de chaque année, le monde célèbre la Journée internationale de l’enfant. Pour cette année, le thème retenu est « Ensemble, mobilisons-nous pour les droits de l’enfant ». Dans un communiqué de presse du lundi 20 novembre 2023, Ferdinand Simbaruhije, chargé du plaidoyer et de la communication à la Fenadeb (Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi), reconnaît que le gouvernement burundais a enregistré des avancées assez significatives.
« La Fénadeb reconnaît qu’il y a de la part du gouvernement des avancées assez significatives enregistrées depuis la ratification de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant », lit-on dans le communiqué dont nous avons eu la copie. De son côté, la Fénadeb se réjouit qu’elle a déjà menée, depuis sa création en 2011, plusieurs actions en faveur des droits de l’enfant. Elle se réjouit également des impacts déjà produits notamment la mise en place du système de monitoring opérationnel, l’assistance aux victimes des violations, le plaidoyer pour un environnement protecteur des droits de l’enfant,etc.
Des violences aussi multiples que variées
Toutefois, M. Simbaruhije trouve que des défis subsistent encore. Il cite, à titre illustratif, la persistance des violations des droits de l’enfant aussi multiples que variées. Il clarifie cela par des chiffres sur les cas de violations des droits de l’enfant rapportés par la Fénadeb. Pour l’année 2023, les plus importantes sont les 281 cas de violences sexuelles, 63 cas d’abandons, 61 cas de maltraitance, 100 cas de violences physiques et 309 cas de traite présumée. A part ces chiffres, l’insuffisance des budgets alloués au secteur de protection des enfants et le manque de conscience des communautés à la base sont également cités parmi les défis.
Face à cette situation, la Fénadeb recommande de lutter énergiquement contre la discrimination et la stigmatisation des enfants dans tous les domaines. Elle recommande également à réprimer tous les auteurs des violences faites à l’égard des enfants et à encourager et soutenir les enfants à besoins spécifiques à la réalisation de leur potentiel. Elle recommande d’adopter la loi interdisant le travail des enfants. Elle recommande enfin de prendre en compte l’aspect de l’inclusion et d’équité dans les programmatiques et faire des planifications prenant compte des besoins de protection de chaque enfant.
Moïse Nkurunziza