Le vendredi 6 octobre 2023, les ministres burundais ont animé une émission publique dans le but de donner la lumière sur les différentes préoccupations de la population. Cette émission a été rehaussée par la présence du Premier ministre burundais, Gervais Ndirakobuca.
Dans son discours, M. Ndirakobuca a fait savoir que cette émission publique est animée au moment où règnent la paix et la sécurité dans tout le pays. Il a ainsi adressé ses remerciements au peuple burundais qui ne ménage aucun effort pour combattre la famine. Cela se remarque, selon lui, à travers différentes stratégies mises en œuvre par la population pour augmenter la production. Contrairement aux années passées, a-t-il poursuivi, les Burundais ont déjà opté des techniques d’irrigation, ce qui leur permet de vaquer à leurs activités agricoles même pendant la saison sèche. Il a également encouragé le peuple burundais à pratiquer l’élevage du petit bétail moins exigeant en vue de produire de la fumure pour fertiliser le sol. La promotion du secteur agro-pastoral permettra, selon lui, à chaque bouche, d’avoir à manger et à chaque poche d’avoir de l’argent comme le souhaite le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye. Il a, à cet effet, interpellé tout un chacun à profiter de la paix et de la sécurité qui règnent dans tout le pays pour s’atteler au travail en vue d’atteindre la vision du pays selon laquelle le Burundi doit être un pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. M. Ndirakobuca a, en outre, fait un clin d’œil aux organes judiciaires pour qu’ils puissent user du professionnalisme en vue de maintenir et de consolider un Etat de droit. A cet égard, M. Ndirakobuca a invité tout Burundais à être l’œil du gouvernement en vue de dénoncer toute forme de tricherie constatée. Il a également interpellé les administratifs à tout faire pour mieux servir la nation. Le Premier ministre n’a pas manqué de prodiguer ses conseils aux élèves. Il les a interpellés à éviter tout ce qui pourrait les dérouter, mais plutôt de bien suivre leurs cours car, a-t-il justifié, ce sont eux qui sont les futurs leaders du pays. Il a ainsi invité les parents à mieux suivre quotidiennement l’éducation de leurs enfants et les enseignants à mettre en avant le professionnalisme pour multiplier les intellectuels dans le pays. Et d’ajouter que le gouvernement burundais n’est préoccupé que par le bien-être de la population, la raison pour laquelle il ne ménage aucun effort pour mettre en œuvre des stratégies menant vers le développement durable du pays.
Les annales seront disponibles à la fin du mois d’octobre
Audace Niyonzima, ministre ayant les finances dans ses attributions, a fait savoir que 85 institutions à statuts spéciaux ont déjà déposé au sein dudit ministère, les chiffres illustrant leurs salaires conformément au décret présidentiel y relatif. Il a ainsi souligné que même s’il y a certaines institutions qui traînent encore les pieds dans le dépôt de ces données, cela n’empêchera pas que les salaires du mois d’octobre soient munis de ces annales. Concernant le marché de confection des vignettes utilisées par l’OBR qui a été retiré de la société chinoise et octroyé à la société burundaise «Hope Design», le ministre a indiqué qu’il s’agit d’un moyen d’encourager l’entrepreneuriat burundais et de promouvoir l’investissement au Burundi. Il a saisi de cette occasion pour démentir les fausses informations disant que ces vignettes ne sont pas efficaces.
Les détenteurs des titres de leurs parcelles et maisons sont autorisés à vendre leurs biens
Répondant aux questions des journalistes, Dieudonné Dukundane, ministre ayant les infrastructures dans ses attributions, a fait savoir que le ministère a récemment rappelé aux détenteurs de parcelles dans la commune Mukaza le plan auquel ils doivent se référer dans leurs constructions. Il a ainsi donné des éclaircissements selon lesquels l’Etat n’empêche pas au détenteur d’un titre de sa propriété de la vendre. Toutefois, a-t-il souligné, les parcelles qui ont été prêtées par l’Etat ne peuvent pas être vendues. Concernant le marché central de Bujumbura actuellement non fonctionnel, il a dit que les experts vont bientôt donner leur rapport pour qu’il soit construit.
Vers la digitalisation des services publics
Léocadie Ndacayisaba, ministre ayant la communication dans ses attributions, a indiqué que le plan national de digitalisation des services publics est en cours d’exécution. Le ministère sous sa responsabilité est train de collecter les données nécessaires et même les lois y relatives sont en cours de révision. Les fibres optiques sont également en cours d’installation pour que tous les coins du pays puissent avoir facilement accès à l’Internet. A la question de savoir si les frais payés par les médias chaque année à l’ARCT ne peuvent pas être supprimés, Mme Ndacayisaba a fait savoir que les médias doivent être fiers dans la participation au développement du pays via de telles contributions. C’est dans ce cadre que ces frais sont exigés par l’ARCT. Concernant la question de savoir pourquoi les sociétés de télécommunications revoient souvent leurs tarifs à la hausse, elle a fait savoir que ces sociétés ne fixent pas comme elles veulent les prix, mais qu’elles le font plutôt sous l’autorisation de l’ARCT. Ainsi, a-t-elle justifié, ces sociétés tiennent compte des coûts qu’elles supportent, la raison pour laquelle elles peuvent revoir leurs tarifs. Toutefois, elle a signalé que le ministère est en train de chercher d’autres investisseurs pour venir collaborer avec l’Onatel, ce qui pourra réduire les coûts supportés par les consommateurs.
Plusieurs efforts pour promouvoir le secteur agro-pastoral
Lors de ses réponses aux questions lui adressées, le ministre Prosper Dodiko a dit que plusieurs efforts sont en train d’être fournis pour promouvoir le secteur agro-pastoral. Il a cité notamment les marchés qui ont été octroyés pour que le Burundi puisse se doter des semences sélectionnées. Soixante tonnes de grains de maïs de bonne qualité ont été déjà importées et un autre cargo va bientôt arriver au port de Bujumbura et le ministère ayant en charge les affaires intérieures va appuyer le ministère ayant l’agriculture dans ses attributions pour assurer le transport vers les agriculteurs. M. Dodiko a en outre indiqué que des études visant la production des semences de qualité sont en cours pour que les agriculteurs puissent les bénéficier sans toutefois les importer.
Des portes ouvertes aux investisseurs privés
Ibrahim Uwizeye, ministre en charge de l’énergie et des mines a justifié la raison pour laquelle il se manifeste une carence dans la distribution de l’eau et de l’électricité. Selon lui, le plan de distribution de ces produits de la Regideso date de longtemps. Nonobstant cela, les villes deviennent de plus en plus larges ce qui fait que la distribution de l’eau et de l’électricité ne soit pas proportionnelle aux besoins de la population. Pour remédier à cette insuffisance, M. Uwizeye a précisé qu’actuellement, les portes sont ouvertes aux investisseurs privés pour appuyer dans ce secteur. En outre, a-t-il renchéri, les travaux de construction du barrage Rusumo sont actuellement à 99%, ce qui pourra contribuer dans la voie de sortie de ce problème. Et d’ajouter que d’autres travaux de réhabilitation sont en cours pour répondre à ce besoin ultime de la population.
Maintenir la paix et la sécurité
Alain Tribert Mutabazi, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants a fait savoir que ce qui a poussé ce ministère à retirer de la population les habits qui ressemblaient à ceux des organes de sécurité est que la population pouvait confondre ceux qui les portaient aux organes de sécurité. Selon lui, il s’est remarqué des cas de malfaiteurs qui portaient ces habits et qui perturbaient la sécurité dans quelques coins du pays. L’objectif de ce retrait de ces habits est donc, selon lui, de maintenir la paix et la sécurité dans tout le pays. Il a saisi cette occasion pour interpeller celui qui n’aurait pas encore remis ces vêtements à les remettre dans les meilleurs délais. Donnant ses éclaircissements sur cette question, le ministre des finances a justifié que la loi prévoit quand les impôts et taxes peuvent être restitués au contribuable. M. Niyonzima a précisé que les impôts et taxes sont restitués aux commerçants qui les avaient payés s’il se constate qu’ils les avaient payés illégalement. A cet effet, il a indiqué que les taxes ne seront pas restituées à ces commerçants car, leur payement était légal lors de l’importation de ces vêtements
La gratuité des soins de santé est toujours en vigueur pour les concernés
A la question de savoir la raison qui pousse certains hôpitaux à ne pas appliquer la mesure de gratuité de soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, Lyduine Baradahana, ministre ayant la santé dans ses attributions, a fait savoir que cette mesure est toujours en vigueur. Elle a plutôt souligné que les concernés doivent avoir une pièce d’identité et l’attestation de naissance pour leurs enfants de moins de cinq ans. Selon elle, le ministère de la santé a constaté que certains ne bénéficient pas de cette gratuité parce qu’ils ne se munissent pas de ces papiers. Elle a ainsi invité les patients concernés à, chaque fois, présenter ces papiers pour qu’ils soient rétablis dans leur droit.
Bannir les tricheries dans le secteur de l’éducation
François Havyarimana a indiqué que le ministère de l’éducation a mené des sensibilisations pour que tous les diplômes soient entérinés. Toutefois, il y a des lauréats dont les dossiers ne sont pas complets, ce qui fait qu’ils ne soient pas autorisés à retirer leurs diplômes universitaires. A cet effet, le ministère a recommandé que les universités concernées affichent les noms des étudiants dont les dossiers sont incomplets pour que les concernés puissent les compléter. Une nouvelle commission a été également mise en place pour de probables régularisations. Sur la question de savoir pourquoi les étudiants de l’université de l’Equateur ne peuvent pas retirer leurs diplômes, M. Havyarimana a annoncé que la faute revient à cette université et le ministère a pris ses précautions pour bannir les tricheries constatées dans cette université. Il a justifié que cette université a modifié les points qui avaient été octroyés par les enseignants aux étudiants, ce qui a bloqué l’octroi de ces diplômes. Il a ainsi indiqué que le ministère a recommandé à cette université d’acheminer de vrais résultats vers le ministère pour que ceux qui devraient être diplômés le soient, tout en évitant des tricheries constatées.
La coopération entre le Burundi et le reste du monde est généralement bonne
L’une des questions qui ont été adressées au ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement a été de savoir comment se porte la coopération internationale en matière de développement. Albert Shingiro, ministre de la coopération au développement a fait savoir que la coopération entre le Burundi et les autres pays est généralement bonne. Il a ainsi indiqué que ce sont les Etats Unis d’Amérique qui ont commencé à lever les sanctions sur le Burundi. Cela a occasionné l’octroi d’une somme de 400 millions de dollars américains par les Etats Unis d’Amérique en faveur du Burundi. En outre, une somme de 200 millions de dollars américains a été promise par l’Union européenne dans le cadre de la coopération. Il a ainsi promis que des négociations sont régulièrement menées dans le but de promouvoir une bonne coopération avec le reste du monde.
Tharcisse Sibonkomezi