La kinésithérapie ou la réadaptation est une technique très efficace pour soulager les douleurs physiques, rétablir les fonctions musculaires et apaiser les tensions psychiques. Ce sont les propos du Dr Ildephonse Nduwimana, président de l’association des kinésithérapeutes du Burundi. C’était le vendredi 22 septembre 2023, lors de la célébration de la Journée mondiale de la kinésithérapie.
Selon Dr Nduwimana, la réadaptation est un ensemble d’interventions conçues pour optimiser le fonctionnement et réduire le handicap des personnes souffrant de problèmes de santé en interaction avec leur environnement. Par conséquent, la réadaptation aide un enfant, un adulte ou une personne âgée à être aussi indépendant que possible dans les activités quotidiennes. Elle lui permet de pouvoir étudier, travailler, avoir des loisirs et assurer des rôles importants dans la vie.
Réduire les complications
Dr Ildephonse Nduwimana fait savoir que la réadaptation s’attaque aux problèmes causés par certaines maladies comme la douleur et améliore la manière dont un individu fonctionne dans la vie quotidienne, en l’aidant à surmonter ses difficultés à se déplacer, communiquer, manger, etc. Il ajoute que la réadaptation réduit les complications liées à certaines maladies. Il donne l’exemple des personnes qui ont eu un Accident vasculaire cérébral (AVC) ou qui ont eu un accident causant le handicap. La réadaptation les aide en effet à réutiliser rapidement les parties du corps touchées.
Pour certaines maladies, la réadaptation, comme d’autres techniques chirurgicales, doit débuter dès l’apparition de la maladie. « C’est pourquoi nous profitons de cette occasion pour sensibiliser tous les professionnels de santé à fournir d’efforts en travaillant ensemble avec les centres de kinésithérapie dès l’apparition de la maladie », souhaite-t-il.
Le président de l’association des kinésithérapeutes précise aussi que la réadaptation aide à réduire les coûts de la prise en charge du malade car elle aide à réduire la période d’hospitalisation. Elle permet ainsi au patient de vaquer rapidement à ses activités.
Les défis ne manquent pas
Malgré les avancées observées dans le domaine de la kinésithérapie, Dr Nduwimana explique qu’au Burundi, la réadaptation n’est pas très connue et que les centres de kinésithérapie ne sont pas beaucoup fréquentés. Par exemple, il existe des maladies qui demandent une réadaptation mais par ignorance de la population, les malades n’y recourent pas. Il existe d’autres personnes qui croient que la réadaptation est faite pour les gens qui ont un handicap visible ou qu’elle est un simple massage. La plupart ne sait pas non plus qu’elle est une technique paramédicale et qu’elle est importante pour les malades qui nécessitent d’être aidés par cette technique.
Dr Nduwimana demande au ministère ayant en charge la santé publique et à ses partenaires dans le secteur de la kinésithérapie de redoubler d’efforts pour aider certains centres de réadaptation qui ont des problèmes de matériel et de personnel qualifiés en kinésithérapie ou réadaptation.
Eliane Nduwimana