Le Premier ministre, Gervais Ndirakobuca a reçu en audience, le jeudi 28 septembre 2023 au palais présidentiel Ntare Rushatsi, une délégation du FMI (Fonds monétaire international) conduite par la Cheffe de mission de cette institution pour le Burundi Mame Astou Diouf. Les deux hautes personnalités ont échangé sur les relations entre le FMI et le Burundi.
« J’ai tenu à féliciter le Premier ministre pour avoir conclu un accord avec le FMI pour le programme économique et financier qui va durer 3 ans et demi, avec un décaissement d’environ 200 millions de droits de tirage spéciaux » ; tels sont les propos tenus par Mame Astou Diouf, Cheffe de mission du FMI pour le Burundi, à la sortie de l’audience.
Ce programme entérine le progrès constant qu’on a connu dans les relations du FMI avec le Burundi dans les trois dernières années. « Durant trois ans et demi, nous allons effectuer des revues périodiques avec les autorités chaque six mois, pour discuter des politiques macroéconomiques et aider à leur l’élaboration afin d’aider le Burundi à aller plus de l’avant », a-t-elle ajouté.
Ce programme inclut plusieurs dimensions, et une d’entre elles c’est la viabilité de la dette car c’est très important que le pays soit en mesure d’avoir de l’espace pour plus d’endettement et financer les dépenses, par exemple les investissements.
Augmenter la disponibilité des devises, renforcer la gouvernance
Pour Mme Astou, le plus important est de mettre en place des politiques qui vont aider à augmenter la disponibilité des devises à la fois pour la Banque centrale que pour les marchés privés. « Cela va aider les entreprises et les individus à avoir des devises pour faire des importations ou autres activités économiques ».
Un autre aspect important c’est la gouvernance. Le Premier ministre y a beaucoup insisté car c’est un des objectifs clés du gouvernement de renforcer la gouvernance au niveau du Burundi. « Nous allons aider avec une assistance technique aux opérations de renforcement de capacités pour aider à affermir, élaborer un cadre de gouvernance qui répond aux normes internationale et établir des réformes pour booster la croissance qui permet au secteur privé d’améliorer le bien-être des populations », a précisé Mame Astou Diouf.
Les échanges ont aussi porté sur l’impact de la dépréciation du taux de change qui a eu lieu au mois de mai et qui ont généré des impacts sur l’économie burundaise. « Ainsi, il faudra mettre en place les politiques macroéconomiques qui vont permettre de mitiger ces impacts, aider à ce que le marché des devises se porte mieux, et que l’activité économique puisse se poursuivre avec des devises suffisantes pour supporter ces activités », a-t-elle conclu.
Yvette Irambona