
Le ministre Dukundane a indiqué que les régions bénéficiaires de ce projet doivent bénéficier d’une assistance et des interventions claires
Le ministre des Infrastructures, des équipements et logements sociaux, Dieudonné Dukundane, a lancé officiellement le projet de résilience des transports au Burundi, le vendredi 22 septembre 2023 à Ngozi. Il a souligné que ce projet vise des infrastructures résilientes aux changements climatiques. C’était à la clôture d’un atelier où les acteurs clés de la mise en œuvre de ce projet se sont engagés à faire de ce dernier, un projet phare.
«C’est un projet où le gouvernement du Burundi a bénéficié un financement de 120 000 dollars américains de la part la Banque mondiale. La logique derrière ce projet est qu’on construise des infrastructures, des routes et autres facilités de locomotion résilientes aux changements climatiques», a souligné le ministre Dukundane. Il a expliqué que le monde entier fait face à des changements climatiques. Si l’on continue de construire des infrastructures classiques, elles risquent d’être emportées par les aléas climatiques. La route Gitaza-Bujumbura qui sera réalisée dans ce cadre ainsi que certains axes en mairie de Bujumbura seront construits suivant des standards qui résistent réellement aux changements climatiques. « C’est un projet pilote qui va être un modèle, non seulement au Burundi, mais aussi à travers l’Afrique. C’est pourquoi, nous avons voulu que ce projet rentre dans la vision du Burundi, pays émergent en 2040, pays développé en 2060», a mentionné le ministre ayant les infrastructures dans ses attributions.
Formation des professionnels dans le secteur des infrastructures
Selon le ministre Dukundane, au terme des travaux qui sont prévus dans ce projet, il sera question de voir quel genre d’infrastructures routières, le genre de facilités de locomotion dans nos villes auxquelles nous aspirons si on veut être une économie émergente. C’est aussi un projet qui rassemble plusieurs acteurs dont le ministère en charge des transports, les représentants du ministère en charge de l’intérieur et du ministère en charge de la santé publique ainsi que d’autres bénéficiaires pour s’assurer que les usagers de ces routes et les prestataires qui interviennent en cas d’accidents soient tous au parfum des activités dudit projet. Le projet a également une composante « Formation des professionnels dans le secteur de la planification des infrastructures et de la logistique de transport». « C’est une première dans ce pays. On avait toujours eu à recourir aux experts étrangers. Grâce aux formations qui seront offertes par l’Université du Burundi à travers le projet, nous allons disposer de nos propres experts dans les prochaines années et qui pourront mener des études de faisabilité, de rentabilité économique et financière de ce genre de projet. Nous avons demandé que ce genre de formations transcendent même les niveaux inférieurs car, on ne peut pas devenir un pays émergent sans capital humain à la hauteur», a mentionné le ministre Dukundane. Les régions bénéficiaires de ce projet doivent bénéficier d’une assistance et des interventions claires. Le ministre Dukundane a également demandé que, dans ces formations de renforcement des capacités, les femmes et les filles ingénieures et professionnelles intéressées aient cette opportunité à au moins 30%. Et, étant donné que la plupart des projets financés par les partenaires partent avec leurs équipements quand le projet est terminé, ce projet doit laisser des équipements d’entretien ou de pérennisation.
La durée de ce projet est de 5 ans. Le chargé des projets à la Banque mondiale Peter Taniform a fait constater que le projet accuse un retard de plus de 10 mois dans sa mise en œuvre. Il a appelé les acteurs clés à s’engager de manière remarquable dans les différentes tâches à leur charge.
Grâce Divine Gahimbare