
Gilbert Niyongabo: « Le processus de demande de Visa statistique doive être une exception pour les données d'enquête nationale ou d'un recensement. » (Photo Ezéchiel Misigaro)
L’Organisation de la lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome) a présenté, le jeudi 31 août 2023, les résultats de l’étude sur le Visa statistique. C’est dans le cadre de son projet de Transparence budgétaire «Tubiyage ni ivyacu». Selon le consultant Gilbert Niyongabo, l’allégement des procédures dans l’octroi du Visa statistique permet la diversification dans la production régulière des données statistiques en temps réel.
Le consultant et professeur d’université, Gilbert Niyongabo, qui a fait l’étude indique que la nouvelle loi du 24 juillet 2023 sur le Visa statistique est venue corriger les lacunes dans les procédures d’octroi de cette autorisation écrite délivrée par l’autorité compétente pour mener une enquête statistique. Pour produire des données diversifiées et à temps, dit-il, c’est très important d’alléger les procédures d’octroi de Visa statistique et d’Avis d’étique ou autorisation délivrée par le comité national d’éthique en matière de collecte des données statistiques. Parmi les conditions exigées, pour délivrer ce dernier document, il y a le paiement de cinq cent dollars américains.
M. Niyongabo fait savoir que le Visa statistique est très important pour le renforcement du Système statistique nationale car avoir des données statistiques fiables contribuent dans la prise de décision dans un processus de gestion transparente. M. Niyongabo mentionne qu’il est impératif de renforcer les capacités des acteurs impliqués dans le processus de planification, budgétisation et suivi évaluation à tous les niveaux (local, sectoriel ou central) dans le cadre de la décentralisation et du transfert des compétences.
Créer une unité statistique communale
Le professeur Niyongabo suggère également à ce que le processus de demande de Visa statistique soit une exception pour les données d’enquête nationale ou d’un recensement. Selon lui, les données nationales, sectorielles ou locales (communales) devraient être collectées de manière régulière par les autorités administratives habilités. A cet effet, les participants ont recommandé qu’il puisse y avoir des données statistiques administratives régulières au niveau de toutes les entités. C’est ainsi qu’ils ont proposé l’installation d’une unité statistique dans chaque commune qui produit des données statistiques et que ces dernières soient publiées, après la validation, sur un sous portail communal d’informations de l’Institut national de la statistique du Burundi (Insbu).
Les participants ont également convergé sur la suppression de cinq cent dollars américains exigés pour accorder l’Avis d’étique afin de faciliter la collecte des données statistiques diversifiés et régulières dans différents domaines de la vie du pays. Cela constitue l’un des moyens de réussite de la vision nationale 2040 et 2060, souligne M. Niyongabo .
Ezéchiel Misigaro