
Albert Shingiro a fait savoir qu'une fois le projet de loi en rapport avec l'Accord concernant la réglementation de l'emploi des travailleurs burundais dans l'Etat du Qatar, le Burundi bénéficiera dans beaucoup de domaines ( Photo Amédée Habimana)
Dirigée par le président du Sénat, Emmanuel Sinzohagera, la séance plénière des sénateurs a adopté à l’unanimité le projet de loi portant ratification par la république du Burundi de l’Accord entre le gouvernement de l’Etat du Qatar et celui du Burundi. Cet accord concerne la réglementation de l’emploi des travailleurs burundais dans l’Etat du Qatar signé à Doha, le 7 mars 2023. D’après Albert Shingiro, ministre des Relations extérieures et de la coopération au développement, c’est un accord qui contribuera à la réduction du chômage chez les jeunes et fera rentrer des devises dans le pays.
Dans son exposé des motifs, Albert Shingiro, ministre ayant dans ses attributions la coopération au développement a fait savoir qu’une fois le projet de loi en rapport avec l’Accord concernant la réglementation de l’emploi des travailleurs burundais dans l’Etat du Qatar ratifié, le Burundi bénéficiera dans beaucoup de domaines.
Il a laissé entendre que la ratification de cet Accord vise non seulement l’entrée en vigueur de la réglementation du mouvement de la main-d’oeuvre burundaise qui désire se rendre au Qatar pour y travailler, mais également le renforcement des relations d’amitié et de coopération qu’entretiennent les deux pays ainsi que l’exploitation des offres d’emploi au Qatar dans plusieurs domaines qui peuvent intéresser la jeunesse burundaise.
Cet accord contribuera non seulement à la lutte contre le chômage mais aussi à la lutte substantielle contre le trafic des êtres humains tant au niveau national qu’international.
D’après le ministre Shingiro, le Burundi profitera des flux d’envoi de fonds et du transfert d’investissements, de technologie et de compétences essentielles lors du retour des migrants au terme de leur prestation.
Les sénateurs ont voulu savoir si le contrat de travail rédigé en arabe n’est pas un obstacle. Albert Shingiro a signalé qu’un contrat-type rédigé en kirundi est prévu pour que le travailleur parte après avoir lu et compris les termes dudit contrat.
L’autre inquiétude des sénateurs était de savoir si réellement le Burundi tire profit de ce genre d’accord étant donné qu’un accord du genre a déjà été signé entre le Burundi et l’Arabie Saoudite. Le ministre en charge de la coopération au développement a répondu que par exemple en Arabie Saoudite, après la ratification de l’accord d’échange des travailleurs, 1402 employés ont déjà été engagés et sont actuellement dans ce pays s’ajoutant à plus de 6 milles autres partis avant l’Accord mais qui sont maintenant régis par cet Accord.
Après échange et débat, les sénateurs ont adopté à l’unanimité ledit projet de loi.
Amédée Habimana