
M. Ndikumana signale parmi les préalables à la vision nationale, une campagne de sensibilisation citoyenne sur la vision de l’émergence qui inaugure une nouvelle ère de changements des mentalités (Photo Ezéchiel Misigaro)
Le président de Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem), Faustin Ndikumana, a animé, le mercredi 16 août 2023, à Bujumbura, une conférence de presse sur un livret que cette organisation de la société civile vient de produire, intitulé « Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. Quels préalables ?» M. Ndikumana mentionne parmi les préalables, la mise sur pied d’un cadre institutionnel de suivi et de mise en application de cette vision nationale.
Le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye a réaffirmé sa volonté de faire du Burundi un pays émergent d’ici 2040 et un pays développé en 2060. Pour faciliter la mise en application de cette vision nationale, Parcem vient de sortir un livret intitulé « Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. Quels préalables ? », Contenant douze recommandations pertinentes prioritaires.
Selon le président de Parcem, il est impératif de remettre l’ordre et l’harmonie dans les documents de planification et de référence pour construire un document unique de vision. M. Ndikumana mentionne parmi les recommandations, une planification opérationnelle et sectorielle intégrant la nouvelle donne de décentralisation. Il y figure aussi la redéfinition du rôle des acteurs et la mise sur pied d’un mécanisme bien appuyé de production des données statistiques fiables et crédibles.
Mobilisation des ressources humaines et financières
Le président de Parcem explique qu’il faut adopter une stratégie de mobilisation des ressources humaines compétentes et des ressources financières. Selon M. Ndikumana, il est également impératif de bâtir une administration forte, professionnelle, apolitique, efficace et efficiente. Et ainsi, mettre sur pied un cadre institutionnel de suivi et de mise en application de la vision.
Il dit que le Burundi doit se choisir un modèle de croissance qui se base sur les secteurs porteurs de croissance déjà choisis. A ce propos, l’orateur cite l’agriculture, les mines, le tourisme et les services liés à la position géostratégique du Burundi de plaque tournante dans la région. L’élaboration d’une politique nationale de population qui définit le rythme de la croissance démographique est à mettre en place.
Un autre préalable que mentionne M. Ndikumana est de mener une campagne de sensibilisation citoyenne sur la vision de l’émergence qui inaugure une nouvelle ère de changements des mentalités. Il propose enfin l’édification d’une cohésion nationale qui s’appuie sur le règlement définitif du contentieux du passé.
Ezéchiel Misigaro