Le président de la République Evariste Ndayishimiye a reçu en audience le lundi 21 juin 2021, Claude Bochu, chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Burundi. Les deux personnalités ont échangé sur les aspects juridiques, institutionnels et de développement.
« Il y a une étape nécessaire qui a été franchie, ce n’est pas une étape suffisante, il faut que les textes juridiques soient établis et adoptés. Cela prendra encore un peu de temps mais définitivement, le train a quitté la gare et il est parti », a souligné Claude Bochu, chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Burundi.
Evolution importante dans les opinions de l’UE
M. Bochu était venu informer le chef de l’Etat des orientations qui ont été prises dans des groupes de travail internes aux institutions européennes associant l’ensemble des vingt-sept pays membres de l’UE au sujet du Burundi.
A la fin du mois dernier, ces groupes de travail ont unanimement donné l’orientation de travailler aux experts juridiques, aux traducteurs des institutions afin que soit révoquée la mesure qui suspendait l’aide financière au pouvoir public burundais. C’est un progrès remarquable, un développement important, raison pour laquelle j’avais sollicité l’audience pour informer le président de la République puisqu’il y a 6 ou 7 mois, l’opinion n’était pas la même, a-t-il poursuivi.
« Il y a une évolution importante dans les opinions des ministres de l’UE et des institutions, et cette opinion a été attentive à ce qui s’est passé au Burundi. C’est sur la base des évolutions positives qui ont été initiées par le chef de l’Etat en termes de bonne gouvernance, d’état de droit et de droits de l’Homme que ces mesures ont été prises », a-t-il précisé.
«Ces représentants des ministres ont aussi observé que d’autres progrès étaient attendus et seraient les bienvenus dans les mois qui viennent, c’est pour cela que , nous nous sommes réjouis (le président Ndayishimiye et moi-même) que ce dialogue politique entre le Burundi et l’UE avait été repris, il y a quelques mois. C’est ce dialogue qui nous permet de suivre et d’alimenter les réformes qui voient petit à petit le jour dans ce pays. Le chef de l’Etat a bien accueilli ces nouvelles ».
Dossier de réhabilitation du port de Bujumbura
Le deuxième chapitre de ces discussions concernait les efforts de développement du Burundi. « J’ai pu porter à la connaissance du président de la République des nouvelles concernant les efforts que nous allons fournir d’ici maintenant jusqu’à la fin de l’année. Il y a eu un déblocage pour le projet qui consiste en la réhabilitation du port de Bujumbura et ses environs. C’est un dossier qui nous lie à la Banque africaine de développement, un dossier important de 60 millions d’euros, qui permet au port et à son directeur que j’avais reçu il y a quelques mois, d’aller de l’avant et de passer les contrats qui vont permettre de pallier un certain nombre de dysfonctionnements au port ».
Le second projet est en rapport avec le développement agricole, qui tient à cœur le chef de l’Etat burundais.
« On a un projet qui est prêt, consistant à assister la naissance de chaînes de valeur dans le domaine agricole. Nous attendons une signature de la convention de financement avec le ministre en charge des finances ».
Trois nouveaux dossiers ont été aussi évoqués à savoir le soutien du secteur de la santé dans la mesure où l’UE est un partenaire traditionnel du ministère en charge de la santé publique . A côté de cela, il y a celui de la protection de l’environnement, des sources naturelles et de gestion de l’eau ; et enfin, pour la première fois, l’UE va commencer à soutenir le ministère de la justice dans ses efforts de faciliter l’accès à la justice des justiciables burundais.
Yvette Irambona