
Selon M. Dukundane, l’objectif est que le coût de financement soit accessible pour la majorité des demandeurs de logements (Photo Gratiella Irakoze )
Le ministre ayant les infrastructures dans ses attributions, Dieudonné Dukundane a animé, le mardi 13 juin 2023, un point de presse pour échanger à propos de la nouvelle Politique de logement. L’objectif est que le coût de financement soit accessible pour la majorité des demandeurs de logements pour essayer de diminuer le nombre de locataires.
La vision « Burundi émergent en 2040 et Burundi développé en 2060 », exige que chaque secteur de la vie nationale aient des stratégies afin d’atteindre les objectifs fixés. Le ministre des Infrastructures, de l’équipement et des logements sociaux, Dieudonné Dukundane informe que, pour le secteur du logement, les statistiques renseignent que moins de 15% de la population burundaise vivent dans des villes et villages. Pour être dans la catégorie des pays émergent, le Burundi s’est donné l’objectif d’atteindre un taux d’urbanisation d’au moins 40%. Atteindre un pourcentage de 40% de la population en villes permettra un accès facile à l’eau, à l’électricité, à l’Internet, aux services sociaux, aux infrastructures associées, caractéristiques des économies émergentes. Cela exige que d’ici 16 ans il doit y avoir au moins 530 mille nouveaux logements, soit 33 mille logements par an.
L’approche de construire en hauteur a été envisagée pour réserver les terres cultivables
Dans le passé, la première raison de l’échec de ce programme de logement a été la problématique foncière. M. Dukundane indique qu’on ne peut pas continuer de construire en utilisant les méthodes utilisées dans le passé parce que les terres agricoles se trouvent envahies. L’approche de construire en hauteur a été envisagée pour préserver ces terres. La deuxième problématique a été l’accès au financement parce que c’est un projet qui exige la mobilisation des ressources internes et externes. Pour cela, un système contrôlé à partir de la banque centrale, qui offre des services financiers qui soit à la portée du grand nombre de demandeurs, va être mise en place. Le gouvernement va adopter le système de rendre accessible les terrains de construction et là où il ne dispose pas de terrains, il va appliquer le mécanisme d’acquisition. En ce qui concerne la problématique de cohabitation, il y aura des mécanismes et des règlements qui vont gouverner ces quartiers pour rendre facile la vie communautaire comme il se doit.
M. Dukundane espère qu’aussi longtemps que les acteurs impliqués sont l’Etat, les acquéreurs, les institutions financières, les sociétés de construction et les prestataires de services respectent leurs devoirs, ce programme ne connaitra pas d’échec. Il ajoute qu’il y aura un mécanisme qui fait que le coût de financement soit accessible pour la majorité des demandeurs pour essayer de diminuer le nombre de locataires. Il a mentionné que dès cet été les premières démarches seront visibles.
Gratiella Irakoze