
Pierre Nkurunziza, un patriote chévronné
Le peuple burundais célèbre la Journée nationale du patriotisme, le 8 juin de chaque année, date qui coïncide avec la mort du président Pierre Nkurunziza. La rédaction du journal Le Renouveau a approché certaines personnes pour qu’elles donnent leurs avis à propos de la journée dédiée au patriotisme. Feu Pierre Nkurunziza, symbole de la souveraineté et de la dignité de tout un peuple.
« Le souvenir que je garde de lui c’est l’Amour, car feu président Pierre Nkurunziza était quelqu’un qui avait un grand cœur, il aimait les gens sans aucune distinction. Il aimait les voisins, ses condisciples. L’exemple qui m’a beaucoup marqué est que lorsqu’il est devenu président de la République, il a rassemblé les promotionnaires un à un jusqu’à former tout le groupe, et nous avons formé une association qui vit encore et qui continuera à vivre tant que nous sommes là. C’est grâce à lui que l’association a vu le jour »,. Propos de Jean-Claude Nshimirimana, conseiller en communication de la présidence de la république du Burundi, il y a 15 ans.
Nous nous entraidons mutuellement, et il nous recevait au moins une fois l’année, surtout soit à la veille du nouvel An ou au début de l’année, pour se souhaiter les meilleurs vœux de bonheur et de bonne santé. Il s’agit d’un geste extraordinaire, inoubliable pour quelqu’un, la plus haute institution du pays qui peut rassembler ses anciens collègues. Bref, il avait un amour extraordinaire, a-t-il ajouté.
M.Nshimirimana a témoigné que Pierre Nkurunziza lorsqu’il était président de la République, il a aidé beaucoup de gens surtout, il compatissait beaucoup avec les gens qui avaient peu de moyens comme les orphelins, veuves ou veufs qu’il a connus. Il s’arrangeait pour leur venir en aide.
Le Burundi en paix, son rêve
Concernant son appréciation sur les œuvres accomplies par Feu Nkurunziza en tant que président de la République, Claude Nshimirimana a précisé qu’il avait la qualité d’être un homme qui avait une très grande sagesse, un homme qui aimait l’unité des gens. « Sûrement qu’il a été touché par les cycles de violence que le pays a connus. Son rêve était de voir un jour, notre pays le Burundi vivre en paix durable. Tout le monde vaque à ses activités dans la paix, et la tranquillité. Il a tout fait pour que son rêve soit une réalité. La preuve est là étant donné que nous vivons en paix. Ce qui reste, c’est le développement. C’est pourquoi d’ailleurs son successeur s’attache énormément au développement du pays».
Egalement, feu président Nkurunziza a organisé beaucoup de séances de moralisation pour inculquer aux gens le patriotisme parce que le Burundi a connu des cycles de violence. Cela a été souvent dû au manque de patriotisme. Il a sillonné tout le pays dans tous les secteurs pour moraliser la population burundaise pour leur apprendre à aimer leur pays.
Pour M. Nshimirimana, la valeur ajoutée de la Journée nationale du patriotisme est cette continuation parce que le chemin est encore long. Cela prend du temps et ne peut pas se faire en un seul jour. « Plus il y aura toujours une date qui nous rappelle le patriotisme, cela nous rappellera toujours ce que feu président Pierre Nkurunziza a semé au Burundi pour comprendre que nous devons absolument aimer notre pays et comprendre la valeur de la patrie, le Burundi ».
Sociable et sportif
Jean-Claude Nshimirimana a connu feu président Pierre Nkurunziza, en 1979-1980, lorsqu’ils étaient à l’Athénée de Gitega, qui est aujourd’hui le Lycée Musinzira. « Je l’ai connu depuis la 7e année, nous avons évolué ensemble pendant 7 ans et terminé l’école secondaire ensemble ».
Pierre Nkurunziza était un bon condisciple, intelligent parce qu’à l’époque, nous étions turbulents même l’école était renommée, une école des turbulents. Lui, il nous montrait une autre face car en se réveillant très tôt le matin, avant de prendre notre petit déjeuner, il commençait par l’étude. Ce qui est étonnant c’est que pendant l’étude, il nous dérangeait quelque fois mais ce dérangement était positif car il nous posait des questions qui peuvent venir comme des questions d’interrogation. Souvent, les questions revenaient, il avait le sixième sens. Cela nous aidait à revoir la matière. A l’école, il était toujours choisi le délégué de classe, a précisé M.Nshimirimana.
Aussi, le président Nkurunziza était social parce que moi, qui venais de la capitale Bujumbura, il s’adaptait très facilement avec les citadins. Il avait les talents du football mais il ne connaissait pas très bien le Swahili, et l’entraineur disait que le Swahili est la langue du football. Nous lui avons collé le surnom de Peter, et cela l’émerveillait et l’encourageait. Il a appris cette langue très rapidement, et a commencé à jouer au poste d’attaque. Jean-Claude Nshimirimana, quant à lui, jouait au milieu, et il lui passait la balle pour marquer les buts. Quand il marquait un but, il faisait un geste acrobatique pour montrer à quel point il était à l’aise. Aussi, il battait très bien le tambour et pratiquait l’athlétisme.
Les deux amis ont terminé l’école secondaire en 1987 et c’est à cette période qu’ils ont fréquenté l’Université. Jean-Claude Nshimirimana était au campus Mutanga et Pierre Nkurunziza au campus Kiriri. Ils se voyaient quelques fois surtout les week-ends. « C’est par après que j’ai entendu qu’il est allé au front et on ne s’est plus revu depuis. On s’est croisé dès son retour quand j’étais journaliste lors d’un reportage à Gatumba, après avoir fait le métier d’enseignant d’Anglais pendant 15 ans. Il n’a pas supporté que je puisse m’en aller sans me saluer. A cette époque, il était ministre de la Bonne gouvernance. Je qualifie feu Pierre Nkurunziza de symbole de la souveraineté et de la dignité de tout un peuple».
« Le patriotisme est l’amour de la patrie, c’est la capacité de se dévouer pour la Nation. La Journée nationale du patriotisme est une journée importante pour la vie du pays parce qu’elle nous renseigne davantage à méditer sur l’amour de la patrie. Quand l’on est citoyen, l’on doit aimer sa patrie et à défaut de cela, le pays s’engouffre ». Tels sont les propos du représentant légal de l’Association pour l’assistance et formation juridique du citoyen Berintahe, Venuste Muyabaga lors d’un entretien avec la rédaction du journal Le Renouveau du Burundi sur la Journée nationale du patriotisme.
Chaque Burundais doit aimer son pays afin qu’il puisse se dévouer pour lui. Les Burundais devraient réserver une place de choix pour leur pays qui leur fait vivre. Il faut aimer le pays en travaillant car à l’absence du patriotisme c’est le chao qui s’installe. Si chacun tire vers soi, le pays se déchire d’où il faut l’aimer afin que nous nous puissions nous ouvrir au développement et à l’unité. Lorsqu’on est patriote, l’on doit éviter tout ce qui fait mal à la patrie.
Feu président Pierre Nkurunziza, stabilisateur de l’héritage de nos ancêtres
Selon M.Muyabaga, le patriotisme prend ses sources chez nos ancêtres. Par là, M.Muyabaga a cité les rois du Burundi qui luttaient pour l’intégrité du pays sans armes contre les colonisateurs en l’occurrence les Allemands. L’autre patriote, a dit M.Muyabaga, est le prince Louis Rwagasore qui à lutté pour l’indépendance du Burundi jusqu’à perdre sa vie pour que le pays ne sombre pas dans le chao. Le président Melchior Ndadaye lui aussi, a-t-il ajouté, a lutté pour la démocratie. En ce qui est de feu président Pierre Nkurunziza, M.Muyabaga a fait savoir que c’est un élément réformateur et stabilisateur de l’héritage de nos ancêtres qui s’était détruit par des non patriotes.
M.Muyabaga remercie vivement feu président Pierre Nkurunziza qui a pu reconduire l’héritage de nos ancêtres. Feu président Nkurunziza a parcouru tout le pays, en organisant des séances de moralisation pour inculquer le patriotisme dans l’esprit des Burundais. Il nous a legué un héritage et nous devons lui emboiter le pas. L’instauration de la journée nationale du patriotisme est dans le sens de ne plus oublier le chemin que les ancêtres nous ont tracé et qui a été de temps en temps oublié et perdu. La célébration de la Journée nationale du patriotisme est l’occasion de nous rappeler et de penser davantage sur le passé et sur l’avenir.
Feu président Pierre Nkurunziza, un patriote chevronné
Certains Burundais une fois arrivés à l’étranger commencent à diaboliser le pays en le salissant. A cette question, M.Muyabaga a fait savoir que dans chaque société il y a toujours des déviants. Ceux qui salissent leur pays le Burundi sont des marionnettes, des ignorants ou des mal intentionnés. Pour M.Muyabaga, l’essentiel est que ceux qui gèrent et ceux qui vivent au pays comprennent et vivent le patriotisme.
M.Muyabaga, souhaite que le peuple burundais garde l’image de feu président Pierre Nkurunziza comme un patriote chevronné et engagé. Il a pu rassembler le peuple qui était meurtri depuis longtemps. Les Burundais sont reconnaissants de ses œuvres parce que ses initiatives et ses orientations politiques ont permis que le que Burundi prenne une image où chacun se sent fier de sa patrie.
Célébration du patriotisme, une occasion de rappeler
Selon le président du parti Alliance pour la paix, la démocratie et la réconciliation (APDR) Gabriel Banzawitonde, chaque Burundais devrait être patriote envers sa patrie. Dans les années passées, l’on a constaté qu’il y avait des gens qui n’ont pas été des patriotes. Ces gens là au lieu de sauvegarder l’intégrité nationale, au lieu de plaider en faveur du pays, ils ont dévié de leur mission en diabolisant le pays qui les fait vivre.
La Journée du patriotisme est là pour rappeler tout Burundais qu’il devrait être patriote envers sa patrie, a dit M.Banzawitonde. Au niveau du parti APDR, c’est un sentiment de satisfaction pour avoir restauré la célébration du patriotisme au Burundi pour rappeler à tout Burundais qu’il devrait être l’ambassadeur de son pays partout où il est. Même si l’on a deux nationalités, M.Banzawitonde conseille à ces gens de ne plus maudire leur pays natal. C’est au Burundi où il y a les différents membres de sa famille. Dans le sens du patriotisme, M.Banzawitonde interpelle tout Burundais vivant à l’étranger de penser à investir dans son pays natal.
Le chemin à parcourir reste encore long comme le signale M.Banzawitonde. L’on observe actuellement des gens qui font des malversations économiques. Au niveau de la justice, M.Banzawitonde tire une sonnette d’alarme. Le président de l’APDR profite de l’occasion pour demander aux autorités du pays de reprendre les séances de moralisation de la population pour inculquer en elle davantage les valeurs du patriotisme.
Yvette Irambona
Martin Karabagega