Le ministère en charge de l’agriculture a procédé, le mercredi 24 mai 2023, au lancement officiel du projet agricole « Kugwiza ». Ce projet est une initiative de dissémination accélérée, et d’innovations agricoles dans les pays des Grands lacs, a indiqué Emmanuel Ndorimana, l’assistant du ministre en charge de l’agriculture.
M.Ndorimana a fait savoir que le projet agricole « Kugwiza » vient à point nommé afin de continuer les réalisations d’initiatives du gouvernement du Burundi. «Neuf Burundais sur dix vivent en milieu rural et dépendent exclusivement de l’agriculture et de l’élevage et représentent environ 40 % du PIB,» explique-t-il. Selon M.Ndorimana, l’agriculture reste donc une priorité dans le développement du Burundi. Mais, a-t- il souligné, elle est confrontée à de nombreux défis notamment l’accès limité aux semences de qualité, les spéculations qui s’observent dans la chaîne de production des semences, les défis liés au traitement et aux stockages des semences, etc. D’après M.Ndorimana, pour faire face à ces défis, différentes initiatives ont été faites par le gouvernement du Burundi. Toutefois, a-t-il dit, améliorer les technologies de production, de multiplication, de stockage et de commercialisation des semences par l’accès aux semences sélectionnées, constituent un casse-tête chez les agriculteurs burundais. « Les statistiques montrent que moins de 10 % des agriculteurs ont accès aux semences sélectionnées tandis que les semences non certifiées et non formelles sont plus utilisées par les exploitants ». A cet effet, a-t-il exhorté, il faut améliorer les systèmes d’encadrement agricole qui apportent des solutions aux multiples défis, avec une ambition d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Vulgariser les variétés des semences de qualité
Selon M. Ndorimana il y a beaucoup d’initiatives de variétés. «Toutefois, a-t-il indiqué, nous avons le défi de les vulgariser parce que les agriculteurs ne savent pas que ces variétés existent. » Pour lui, le projet « Kugwiza » est une solution à ce défi. « Les initiateurs de ce projet doivent appuyer les centres semenciers car les disséminations devraient commencer aux centres semenciers des provinces. Mais, nous avons commencé à distribuer les semences au niveau des ménages et nous comptons que d’ici 2024 ce projet pourra atteindre 500 000 agri-éleveurs, nous sommes en train de voir aussi comment appuyer les centres semenciers », a-t-il fait savoir.
Permettre aux producteurs de connaître les technologies agricoles performantes
Quant au directeur dudit projet, Matieyedou (Abdou) Kanlambigue, le projet doit permettre aux producteurs de connaître les technologies qui sont développées et pouvoir les essayer. Selon lui, quand les producteurs ne connaissent pas les nouvelles technologies qui sont plus performantes avec des valeurs nutritionnelles beaucoup plus élevées, ils ne pourront pas en demander. Le projet va, à cet effet, couvrir toutes les provinces du Burundi sélectionnées par les partenaires et sera inclusif.
Donathe Ndayisenga