Sous le haut patronage du ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement, Albert Shingiro, le ministère a poursuivi sa deuxième journée portes ouvertes, édition 2023, sous le thème « la diplomatie économique au service du développement à l’ère de la mise en œuvre de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf) ». Il a indiqué que la mise en œuvre de cette zone est une occasion à ne pas rater pour stimuler la croissance, réduire la pauvreté et élargir l’inclusion économique en Afrique et ainsi renforcer le poids du continent africain au niveau mondial.
Dans son allocution, M. Shingiro a rappelé que la tenue de ces journées portes ouvertes émane de la volonté du gouvernement de renforcer le dispositif mis en place et de sauvegarder les acquis de la renaissance démocratique au Burundi d’une part et d’autre part, d’asseoir solidement la bonne gouvernance qui se fonde sur l’éthique universelle de la responsabilité qui implique notamment le devoir de transparence et de redevabilité. Selon lui, ces journées portes ouvertes prolongent efficacement les actions de valorisation, de vulgarisation, les sentiments d’appartenance, d’appropriation nationale des instances du gouvernement burundais.
Le gouvernement issu des élections de 2020, a-t-il éclairci, a fait de la bonne gouvernance son cheval de bataille. M. Shingiro a ainsi laissé entendre que lors de son investiture, le chef de l’Etat a promis au peuple burundais et à tous les partenaires de mettre en place un gouvernement responsable, de proximité, qui gère le pays en bon père de famille et qui est à l’écoute de son peuple pour vivre ensemble les bons moments de son chantier démocratique et les épreuves qui peuvent surgir encours de chemin. C’est dans cette perspective, a-t-il poursuivi, qu’en parfaite adéquation avec les instruments d’orientation stratégique et programmatique du Burundi, le ministère poursuit l’action entreprise d’informer et d’éclairer les Burundais et les partenaires internationaux sur les activités réalisées, les défis rencontrés et les perspectives d’avenir pour apporter sa contribution au processus de développement et de promotion de la diplomatie économique du Burundi.
C’est aussi, selon lui, une excellente occasion de découvrir ce qu’est le Burundi, son quotidien, ses humilités, les conditions de travail, les forces, les faiblesses, les atouts et les potentialités du Burundi. M. Shingiro l a, en outre, signifié que l’objectif de ces journées était aussi de montrer aux participants les dispositifs institutionnels mis en place au niveau dudit ministère en tant que principal acteur dans la mise en œuvre des priorités gouvernementales en matière de politique étrangère et de la coopération internationale. Et d’ajouter que le ministère voulait également faire part des acquis déjà enregistrés dans la défense des intérêts politico-économiques de l’image de marque du Burundi.
Renforcer le poids du continent africain au niveau mondial
Ambassadeur. Shingiro a fait savoir que l’entrée en vigueur, le 1er Janvier 2021, de l’accord sur la Zlecaf a permis de créer la plus grande zone de libre échange au monde par le nombre de pays participants. Selon lui, la Zlecaf consolide un marché d’environ 1,3 milliards de personnes dans 54 pays membres de l’Union africaine sur les 55 pays que compte l’Afrique. Le Burundi estime ainsi que cet accord de la Zlecaf pourrait potentiellement sortir 30 millions d’africains de la pauvreté, augmenter les revenus du continent africain de 470 milliards de dollars. Il s’agit donc, selon lui, d’une occasion à ne pas rater pour stimuler la croissance, réduire la pauvreté et élargir l’inclusion économique en Afrique et ainsi renforcer le poids du continent africain au niveau mondial.
Défendre les intérêts stratégiques du Burundi
Le ministre Shingiro a annoncé que, s’agissant des perspectives d’avenir, le monde actuel est de plus en plus complexe, aux enjeux multiples, un monde plus que jamais interdépendant, à perpétuelle mutation. C’est dans cette optique, a-t-il signifié, que le gouvernement burundais a mis en place de nouveaux outils et de nouvelles approches en vue de défendre les intérêts stratégiques du Burundi. Ce dernier ne saurait défendre ses intérêts étant isolé. Pour cette raison, le Burundi s’est engagé dans une nouvelle approche de redynamiser la coopération mutuellement avantageuse et de s’ouvrir au monde extérieur sous le leadership éclairé chef de l’Etat burundais.
Mener une diplomatie solidaire
- Shingiro a indiqué que le Burundi entend mener une diplomatie qui se veut solidaire des autres nations du monde entier dans la recherche de la paix et de la sécurité pour tous en vue de parvenir au développement durable, intégral, inclusif et harmonieux. Il a aussi fait savoir que dans ses partenariats mutuellement exclusifs, le Burundi poursuivra avec détermination, la mise en œuvre de la diplomatie économique via ses six piliers de son chantier vers la diplomatie économique. Ces piliers sont, entre autres, l’attrait des investissements étrangers, la promotion des échanges commerciaux, le transfert des technologies, le développement des infrastructures, l’industrialisation progressive du pays, ainsi que la promotion du tourisme. M. Shingiro a aussi saisi cette occasion pour informer le public, que le Burundi ne ménagera aucun effort pour poursuivre sa contribution au retour et au maintien de la paix dans le monde, à la fois, par des actions diplomatiques que par le déploiement des contingents militaires et policiers là où le besoin se fait sentir. Il a aussi confirmé que le Burundi a opté pour le renforcement et la diversification des relations d’amitié, de fraternité et de coopération avec tous les pays et les organisations internationales à travers des partenariats bilatéraux et multilatéraux mutuellement avantageux et respectueux.
Tharcisse Sibonkomezi