Le Burundi vient de participer au championnat d’Afrique des luttes associées qui s’est déroulé à Hammet en Tunisie du 15 au 21 mai 2023. La jeune lutteuse Lynca Gloria Niyonkuru qui évolue dans le club Nderagakura du Centre pour jeunes Gitega a décroché la médaille d’argent après avoir perdu la finale face à la Tunisienne. C’est un honneur pour le Burundi en général et pour la fédération burundaise des luttes associées comme le dit Silas Nduwayezu, Conseiller technique national de la Fédération burundaise des Luttes associées et chef de délégation au championnat d’Afrique en Tunisie.
«Je suis très content de la médaille décrochée par la lutteuse. C’est la fierté pour le club dans lequel elle évolue, pour la Fédération burundaise des Luttes associées ainsi que pour toute la nation qu’elle a représentée», a fait savoir M. Nduwayezu en indiquant que le Burundi avait été représenté par deux lutteurs, un garçon et une fille. Il a informé que le garçon n’est pas parvenu à amener une médaille parce qu’il a croisé le fer avec les lutteurs très expérimentés mais, espère qu’il a acquis une grande expérience.
Il a tenu à informer aussi que les Luttes associées est un sport naissant qui n’est pas encore plus connu par beaucoup de gens mais qui évolue très bien grâce à la bravoure de ses dirigeants et pratiquants. Au niveau international, dit-il, ce sport est très évolué et beaucoup pratiqué. «C’est un sport spectaculaire et impressionnant», précise-t-il.
Il a expliqué que la valeur ajoutée pour les sorties dans les compétitions internationales, c’est la reconnaissance de la lutte burundaise à l’échelle internationale et une évaluation du niveau de la lutte burundaise.
Il a profité de cette occasion pour informer qu’au début du mois de juin , une autre délégation burundaise va participer à une compétition de la lutte de plage à Singapour et là aussi, le Burundi peut s’attendre aux bons résultats.
«Au mois d’octobre 2023, il est prévu une compétition pour les pays de l’Afrique de l’Est au Kenya. Si nous y participons, c’est un avantage pour le développement technique et l’expérience de nos lutteurs», informe-t-il.
Les infrastructures et équipements sont insuffisants
Pour Silas Nduwayezu, ce sport fait face à quelques défis majeurs notamment le manque d’infrastructures et autre matériel nécessaire (salles d’entraînement, tapis, chaussures de Luttes, etc). Il a interpellé tous les amateurs des Luttes associées à soutenir les sportifs, pratiquer ce sport, à envoyer leurs enfants et amis, supporter et encourager les lutteurs dans les compétitions, et à participer dans la structuration des clubs. «Il faut que le gouvernement via le ministère ayant les sports dans ses attributions, apporte un appui considérable aux Fédérations de sports individuels aussi pour qu’elles puissent faire participer un bon nombre de compétiteurs aux championnats internationaux comme il le fait pour le football et autres sports collectifs, car, les sports individuels honorent aussi le pays. Avec une grande participation, on pourra amener beaucoup de médailles, même la coupe», a-t-il conclu en indiquant que le Burundi participe aussi au camp d’entraînement pour les jeunes lutteurs (cadets) prévu du 22 au 26 mai 2023.
Olivier Nishirimbere