
M.Bazombanza:"Nous allons exploiter tous les documents présentés"
Le Vice-président de la République Prosper Bazombanza a reçu en audience le lundi 8 mai 2023, le président de la CVR (Commission vérité et réconciliation) Pierre Claver Ndayicariye, venu lui présenter le rapport d’étape des activités réalisées en 2022.
«Nous devons apprendre le passé douloureux de notre pays mais, ce qui nous importe aujourd’hui, c’est que le passé ne soit pas un fardeau pour nous, mais, qu’il soit plutôt un éclairage pour que les générations actuelles ne tombent plus dans les mêmes erreurs du passé », a souligné Prosper Bazombanza, Vice-président de la République.
«Nous espérons qu’avec le volet réconciliation, c’est d’ailleurs ce qui est visé, nous puissions sortir de ces cycles de violence, et nous atteler main dans la main avec toutes les composantes de la population, vers le développement d’un pays émergent en 2040, et un pays développé en 2060 comme le prône le chef de l’Etat burundais », a-t-il ajouté.
Gestion maladroite des questions
Pour M.Bazombanza, c’est un travail qui a été fouillé. Pour cela, « nous allons exploiter tous ces documents. Ce travail traite de la période d’avant la colonisation, le rôle qui a été joué par les églises, le pouvoir colonial dans la confection de l’organigramme politique du pays parce que plus d’un n’ignorent qu’en 1927, il y a eu une réforme administrative qui a écarté du pouvoir toute une partie des composantes des Burundais. Cela a été le début des grandes séparations qui ont pu avoir lieu ».
La CVR a également passé en revue toute la période qui part des années de l’indépendance jusqu’à l’assassinat du prince Louis Rwagasore.
Cette période a connu un vide politique de leadership mais aussi, beaucoup de difficultés qui ont entouré le pouvoir colonial. « La gestion maladroite de ces questions a été peut-être le produit de tout ce que nous avons observé en 1972 parce que la population y a vu une politique de deux poids, deux mesures car accuser d’une même faute en 1969, et en 1971, les uns sont graciés tandis que les autres sont fusillés sur le champ », a précisé le Vice-président de la République.
Ce travail qui a été produit est présenté dans à peu près 52 livres répartis dans 6 tomes avec un livre donnant le résumé de ce rapport. Il comporte à peu près 5 000 feuilles de papier.
Yvette Irambona