Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a accordée une audience, dans la soirée du vendredi 5 mai 2023, au Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Les échanges ont porté sur la coopération entre les Nations unies et le Burundi ainsi que sur la situation dans la région.
« Nous avons discuté sur les besoins auxquels la communauté internationale doit répondre en terme d’appui financier bien plus fort et durable pour garantir les conditions de démarrage du développement économique de beaucoup de secteurs du Burundi. Je tiens à exprimer toute notre solidarité avec les efforts du gouvernement et du peuple du Burundi. » C’est ce qu’a affirmé Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations-unies, à la sortie d’audience.
Concernant les formes de coopération entre les Nations unies et le Burundi, M. Guterres a pu garantir au chef de l’Etat burundais tout son engagement personnel à mobiliser la communauté internationale pour appuyer ce pays admirable sur le chemin de la démocratie et du développement.
Le Burundi félicité pour sa contribution aux opérations de maintien de la paix
Les deux hautes personnalités ont également discuté sur la contribution généreuse du Burundi en ce qui concerne l’opération de maintien de la paix. « Les soldats burundais ont démontré le courage, la générosité et l’engagement absolument admirable, et nous sommes fiers d’avoir ces soldats dans le cadre des opérations de paix des Nations unies et de l’Union africaine ».
D’après Antonio Guterres, la situation dans la région a été aussi évoquée dans la mesure où le Burundi joue aujourd’hui un rôle important au sud et au nord Kivu. Ainsi, « on voit les soldats burundais main dans la main avec leurs confrères congolais pour garantir les conditions de réconciliation entre les différents groupes ethniques, et garantir un chemin pour la paix, en même temps que le chef de l’Etat burundais joue un rôle essentiel de médiateur que nous appuyons fortement dans le contexte des efforts régionaux des processus de Nairobi et Luanda » , a-t-il précisé.
La Monusco et la Force régionale, deux engagements complémentaires
S’agissant de la collaboration entre la Monusco et la Force régionale de la CEA (Communauté est-africaine), le Secrétaire général des Nations unies a indiqué que ce sont deux missions qui sont complémentaires.
A cet effet, a-t-il poursuivi, « nous sommes en train d’étudier les mécanismes qui puissent permettre à la Monusco d’augmenter son appui à la Force régionale. Nous présenterons au Conseil de sécurité des propositions pour garantir un appui plus efficace de la Monusco à la Force régionale. Nous avons exactement les mêmes objectifs, et la Force régionale a un rôle particulier étant donné que c’est une Force des pays qui connaissent le mieux les Congolais, et qui ont un contact direct avec les Congolais. Ce sont des engagements complémentaires, de notre point de vue, il y a une coopération très importante entre les deux Forces », a-t-il dit.
Yvette Irambona