Le mercredi 22 mars 2023 à Beijing en Chine, s’est tenu un séminaire sur la promotion du développement de la chaîne industrielle africaine et l’augmentation de la valeur ajoutée des produits africains. Malgré les ressources naturelles et humaines en Afrique, ce continent reste confronté à des défis multiples. Le renforcement de la construction des infrastructures nécessaires à la production à grande échelle, telles que les réseaux ferroviaires et routières, l’énergie électrique, etc. sont quelques solutions envisageables pour relever les défis auxquels fait face l’Afrique dans le secteur de l’industrialisation.
Le séminaire a vu la participation du directeur général du département des Affaires africaines du ministère des Affaires étrangères de la Chine, Wu Peng, du co-secrétaire du Focac (Forum sur la Coopération Chine-Afrique), Ibrahima Sory Sylla, en même temps ambassadeur du Sénégal en Chine, du coordonnateur résident des Nations unies en Chine, de certains ambassadeurs africains, des médias locaux et africains, et bien d’autres.
«Pour promouvoir l’industrialisation et le développement durable en Afrique, nous devons adopter une approche systématique et holistique. Nous devons nous concentrer sur le développement de la chaîne industrielle et renforcer la synergie des différents facteurs», a déclaré M. Wu lors de son discours d’ouverture du séminaire.
Les réseaux ferroviaires et routières, parmi les besoins de base
Pour réussir ce grand projet, M. Wu a expliqué certains points culminants sur lesquels il faut consentir les efforts. Il a cité, entre autres, le renforcement de la construction des infrastructures nécessaires à la production à grande échelle, telles que les réseaux ferroviaires et routières, l’énergie électrique, la construction des parcs industriels pour attirer les investissements industriels ainsi que le renforcement de la force motrice interne du développement indépendant de l’Afrique. Selon lui, on doit également« apprendre aux gens à pêcher », à accroître les échanges et les transferts technologiques avec l’Afrique, l’aider à transformer des professionnels et mieux utiliser le dividende démographique .
Le secrétaire du Focac, côté Afrique, a d’abord salué le niveau du développement atteint par la Chine dans tous les domaines. Pour lui, «La Chine donne un très bon exemple à tous les pays Afrique pour croire que l’industrialisation est nécessaire pour que des pays en développement se développent».
Sylla a précisé que l’Afrique est riche en termes de ressources naturelles et humaines, donc elle dispose des potentiels pour le développement de l’industrialisation. Pourtant, a-t-il dit, ce continent reste confronté à des défis multiples. Entre autres, il y a toujours un manque de connectivité et l’insuffisance des chaînes de valeur. Un autre défi est la démographie galopante qui ne va pas de pair avec une croissance économique. « Le dividende démographique est aussi une arme à double tranchant. Maintenant, environ la moitié de la population africaine est jeune, et c’est une force très importante. L’autre effet est que c’est un problème très préoccupant pour les pays en termes de création d’emplois. Chaque gouvernement en Afrique est confronté à ce défi. Il y a tellement de gens disponibles, mais où sont les emplois», a-t-il fait entendre.
Investir dans les chaînes de valeur
Sylla a trouvé que, pour relever les défis de l’industrialisation et augmenter la valeur ajoutée dans les produits africains, il faut d’abord investir dans les chaînes de valeur, soutenir les gouvernements dans leurs efforts de formation de la jeunesse et la promotion de leur autonomisation, appuyer le secteur privé et le projet de la zone de libre-échange africaine, etc. Il a aussi appelé à mettre de l’accent sur les efforts conjoints et au travail en synergie pour les pays africains en vue de réaliser une transformation en profondeur des produits africains remplissant les qualités requises sur le marché international pour booster l’exportation surtout vers la Chine.
Le directeur général du département des Affaires africaines du ministère des affaires étrangères de la Chine a, quant à lui, précisé que la Chine est prête à travailler avec l’Afrique pour surmonter les problèmes et les défis de la coopération, innover les idées de coopération et diversifier les modèles de coopération, et continuer à approfondir la coopération industrielle sino-africaine dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine.
La plupart des interventions des participants ont aussi convergé sur la nécessité des infrastructures ferroviaires, routières, etc. pour permettre la connectivité ainsi que les infrastructures de transformation. Car, les exportations de l’Afrique sont principalement des ressources minérales et des produits agricoles. Et s’il est toujours à l’état de produits primaires, il y aura peu d’effet sur l’industrialisation africaine.
Claude Hakizimana