
La réalité du développement intégral se remarque dans les secteurs de l'enseignement scolaire
Dans sa réflexion au chapitre « L’Eglise catholique sur le terrain du développement intégral au Burundi », Frère Emmanuel Ntakarutimana a souligné qu’en écoutant ce que les gens disent sur l’évangélisation en situation coloniale, on peut avoir une image négative de l’Eglise. C’est dans l’exposé qui a marqué la conférence-débat sur le 60 e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Burundi et le Saint-siège.
« L’évangélisation malgré les avatars du travail missionnaire en situation coloniale et des difficultés qui avaient eu lieu au niveau identitaire, l’Eglise s’est impliquée dans l’évangélisation qui insiste sur le développement de façon intégrale de la personne humaine», a souligné Frère Emmanuel Ntakarutimana. Selon lui, l’Eglise s’est engagée dès le début dans le secteur de l’éducation de base non formelle pour les enfants non scolarisés. Initiés comme centres d’apprentissage du catéchisme, des centres furent développés en centres d’éducation de base pour lutter contre l’ignorance et la promotion humaine avec un programme d’alphabétisation. Les jeunes gens et les jeunes filles devaient savoir lire couramment pour être admis au baptême.
Des écoles furent déployées dans les paroisses
Dans le cadre de la formation parascolaire, l’Eglise s’est impliquée dans la cause du développement en créant des centres de formation rurale professionnelle et artisanale en vue de l’acquisition d’habileté spécifique comme facteur de revalorisation de l’exploitation et de la production dans le secteur rural. Cet engagement était inspiré par la volonté d’impulser une pédagogie de promotion collective. Il s’agit notamment des foyers sociaux qui étaient dispersés dans tout le pays pour la promotion de la fille et la femme burundaise. La réalité du développement intégral se remarque également dans les secteurs de l’enseignement scolaire et de la lutte contre la maladie. Des écoles furent déployées dans les paroisses et diocèses du pays avec une vision de promotion humaine. C’est dans ce secteur que l’Eglise catholique s’est impliquée aux différents niveaux de l’enseignement. « En 2021 par exemple, il est recensé au moins 574 écoles fondamentales et 126 écoles post-fondamentales, soit 700 écoles sous convention catholique, réalité montrant un des domaines de collaboration entre l’Eglise catholique et l’Etat au bénéfice de la population et du pays en général», a-t-il dit. Et la création d’une université catholique est envisagée.
L’engagement impulsé par le président Ndayishimiye
Dans le secteur de la lutte contre la maladie, il y a un réseau important de dispensaires et d’hôpitaux géré par l’Eglise catholique. Il est compté 92 centres de santé, 16 hôpitaux, 5 centres médicaux, 2 maternités 7 centres pour les personnes vivant avec un handicap physique, une polyclinique et 3 centres néo psychiatriques. Un autre domaine évoqué par l’orateur est le mouvement coopératif avec des coopératives fondées par les paroisses en continuité avec les centres de formation rurale professionnelle et artisanale qui date de quelques décennies déjà. « L’Eglise catholique comprend et apprécie l’engagement impulsé par le président de la République Evariste Ndayishimiye pour le renforcement de l’esprit coopératif au sein de la population.
En matière de lutte contre la pauvreté, beaucoup d’initiatives ont été conçues dans les paroisses et dans le secteur de l’habitat, l’Eglise s’est beaucoup impliquée pour améliorer les mentalités.
Grâce-Divine Gahimbare