
Les jeunes entrepreneurs dans le domaine agro-pastoral sont interpellés à rester déterminés et à faire des recherches en vue de changer leur façon de faire
Les jeunes et surtout les agri-éleveurs sont interpellés à faire des recherches pour adopter des pratiques modernes visant l’augmentation de la production agro-pastorale. Cela a été dit par le fondateur du Centre Songhaï, Godfrey Nzamujo lors de la récente conférence d’échange d’expériences avec le Paej (Programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes) et les jeunes agri-éleveurs.
Pour partager les expériences dans le domaine agro-pastoral avec les jeunes agri-éleveurs, M. Nzamujo s’est basé sur le contenu de la vidéo résumant les réalisations du Centre Songhaï avec 30 ans d’existence au Bénin. L’expert dans le domaine agro-pastoral a indiqué que ce centre a vu le jour après avoir remarqué pas mal de problèmes dans le secteur d’agri-élevage en Afrique. Il a expliqué qu’au sein dudit centre, les activités se focalisent sur la recherche et la production ; la transformation ainsi que la commercialisation.
En ce qui concerne la production agricole, M. Nzamujo a indiqué que leur centre n’utilise ni d’engrais chimiques ni d’ intrants nocifs au sol. Car, selon lui, seulement 15% d’engrais chimiques utilisés sont absorbés par les plantes tandis que 85% vont polluer le sol. Mais, au centre Songhaï, a-t-il poursuivi, grâce à la recherche et aux nouvelles technologies, 90% des fertilisants utilisés sont absorbés avec une perte de 10% seulement. L’orateur a souligné que les pratiques agricoles modernes leur permettent de produire beaucoup sur une petite superficie exploitée et avec la transformation, rien ne se perd, a-t-il précisé.
Créer d’autres emplois à travers la transformation
Le conférencier a également laissé entendre que la meilleure façon de résoudre les problèmes d’emploi est de créer d’autres sources de travail différents des anciennes, de s’engager dans d’autres voies économiques modernes. « A travers la production, la transformation et la commercialisation, ce sont des emplois qui sont créés intervenant dans la lutte contre le chômage », a-t-il poursuivi.
Pour y arriver, le capital humain doit être pris en compte et outillé sur différentes disciplines notamment la culture entrepreneuriale. D’après lui, les jeunes doivent être préparés, mobilisés et engagés à ces nouvelles pratiques.
Selon le fondateur du Centre Songhaï, le changement de la façon de faire s’avère nécessaire pour augmenter la production du secteur agro-pastoral. « Lorsque nous changeons la façon dont nous produisons notre nourriture, nous nous changeons nous-mêmes, nous changeons nos valeurs et notre société. Ainsi nous pouvons manger sain, prévenir des maladies, vivre mieux et vieillir mieux », a renchéri M. Nzamujo.
Garder la persévérance et la détermination
Les jeunes agri-éleveurs ont été motivés par les enseignements de l’expert. Ils ont alors posé différentes questions. A la question de savoir si le Centre Songhaï pourrait autoriser les visites d’étude, M. Nzamujo leur a répondu favorablement. Selon lui, le centre est prêt à accueillir ceux qui veulent acquérir des connaissances dans le sens d’améliorer leur façon de faire. Au vu les réalisations de ce centre, d’autres jeunes ont voulu savoir les défis sur lesquels ledit centre a surmonté pour que l’expérience leur serve de leçons dans leurs parcours entrepreneuriaux. Le début n’était pas du tout facile, a-t-il signalé, mais la persévérance et la détermination ont conduit à la réussite du projet. Il a profité de cette occasion pour interpeller les jeunes à rester déterminés, courageux et à faire des recherches car « les gens qui savent chercher trouveront la clé dans leurs mains et la porte devant eux ».
Claude Hakizimana