Le ministre de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Martin Niteretse a tenu, le jeudi 22 décembre 2022, une réunion à l’intention des représentants des confessions religieuses et les gouverneurs de province. L’objectif de ladite réunion était de faire avec eux, une évaluation et de les briefer sur les grands changements de la nouvelle loi régissant lesdites confessions au Burundi.
Le ministre en charge de l’intérieur a apprécié la manière dont fonctionnent la plupart des églises, car certaines d’entre elles contribuent déjà au développement du pays à travers les différents secteurs notamment l’environnement, la santé, l’éducation, l’agropastoral, l’encadrement de la population, etc.
« Dans toute circonstance, nous devons soutenir les organisations religieuses qui sont à l’œuvre, car leurs actes parlent plus», a-t-il souligné. Ces dernières sont appelées à continuer sur la même lancée.
Bien que la majorité des confessions religieuses fonctionnent bien, M. Niteretse a déploré le mauvais comportement de certains responsables des églises qu’on reproche des actes ignobles. Il leur a demandé de faire en sorte qu’il n’y ait pas ceux qui compromettent leur mission afin d’être des vrais bâtisseurs d’esprits et des modèles dans la société.
Placer le peuple au centre d’intérêt
Comme la nouvelle loi régissant les confessions religieuses est déjà promulguée depuis le 16 septembre 2022, M. Niteretse a également appelé les responsables à s’imprégner de cette dernière surtout qu’elle contribuera beaucoup à leur bon fonctionnement. Il a, en outre, précisé que cette loi accorde un délai de deux ans à partir du jour de sa promulgation pour qu’au terme de cette période, toutes les confessions religieuses s’y conforment. D’où la nécessité de se ressourcer à temps dans ce document. Le ministre Niteretse a ainsi recommandé à ces dernières de placer, elles aussi, le peuple au centre d’intérêt dans leur fonctionnement tout en respectant les lois du pays et en évitant tout ce qui est à l’encontre du contenu de leurs statuts.
Au cours de cette séance, trois présentations ont été faites à savoir la contribution des confessions religieuses dans le renforcement du patriotisme, les grands changements se trouvant dans la nouvelle loi régissant lesdites confessions ainsi que la cartographie des églises sur le territoire burundais.
Le développement spirituel au même rythme que celui socio-économique
Dans sa présentation du premier thème, Albert Nduwimana, directeur de la formation patriotique au ministère en charge de l’intérieur, a fait savoir que s’investir dans la spiritualité devrait aller de pair avec l’intéressement au développement de l’esprit patriotique. Selon lui, la plupart des églises s’intéressent beaucoup plus au développement spirituel à travers la multiplication des églises ou des succursales sans pour autant se préoccuper du développement socio-économique de leurs fidèles. «Le développement spirituel ne peut pas être effectif sans se soucier des travaux de développement», a dit M. Nduwimana. Il a exhorté les représentants des confessions religieuses à faire de leur mieux pour contribuer au renforcement du patriotisme et inciter leurs fidèles à se regrouper dans des associations ou coopératives d’auto-développement. «Dans toutes les activités à faire, tâchons de construire les esprits et le pays en même temps», a-t-il renchéri.
Les représentants des confessions religieuses ont eu l’occasion de poser différentes questions. Certains participants y compris les gouverneurs de province ont aussi émis leurs contributions pour l’enrichissement des échanges. Le ministre Niteretse les a tranquillisés à travers les réponses qu’il leur a données. Ces derniers ont énormément salué, avec des acclamations, les réponses fournies par le ministre face à leurs différentes doléances lui adressées.
Claude Hakizimana