Le gouvernement burundais en collaboration avec la population et certaines organisations nationales et internationales sont à l’œuvre pour la restauration du paysage burundais. Le directeur provincial de l’environnement de l’agriculture et de l’élevage (DPEAE) à Gitega Oscar Uwikunda fait savoir que dans neuf sites, des arbres d’eucalyptus et de bambou, ont été déjà plantés. Selon lui, ce projet a apporté une valeur ajoutée dans la protection de l’environnement de cette province.
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Ewe Burundi Urambaye» initié par le gouvernement burundais, la province de Gitega est en train de l’exécuter dans cinq communes depuis l’année 2019. Il s’agit de la commune Makebuko, Itaba, Buraza, Gitega et Giheta. Le DPEAE fait savoir que dans neuf sites des arbres d’eucalyptus et des bambous ont été déjà plantés depuis l’année 2019.
« Au cours de cette année, 180 000 plants d’eucalyptus et 170 plants de bambou ont été plantés dans les 3 sites. En 2020, 162 500 plants d’eucalyptus, 3 400 plants de bambous, 3 000 plants de mésoptus et 5 000 grévilléa. Pour cette année, il est prévu de planter 112 500 plants d’arbres d’eucalyptus, 6 000 plants de mésoptus et 30 000 plants de bambous. Les plants d’eucalyptus sont plantés sur les chaines de montagne notamment celles de Cene en commune Makebuko tandis que les plants de bambou sont plantés sur les rives des rivières Malagarazi, Mubarazi et Ruvyironza. Les partenaires de ce programme sont l’OBPE, l’administration et le bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage pour l’encadrement technique.
Ce projet a apporté une valeur ajoutée dans la protection de l’environnement
Oscar Uwikunda confirme que ce projet contribue non seulement à la restauration du paysage, mais aussi qu’il a apporté une valeur ajoutée dans la lutte contre les feux de brousse qui constituent un danger à l’environnement. Le phénomène de stabulation permanente a joué aussi un rôle important dans la restauration du paysage car, à l’époque la population laissait leurs animaux brouter les petits arbres plantés dans les zones protégées comme les parcs nationaux, les réserves naturels etc. Le DPEAE ajoute qu’avec ce projet de reboisement, il s’observe moins d’érosion par rapport aux années passées parce que toutes les chaines de collines sont couvertes d’arbres plantés dans le cadre de ce programme.
Concernant la protection des rivières, par exemple la rivière Ruvubu, on a constaté qu’il y a des espèces d’animaux notamment les hippopotames qui reviennent dans la réserve alors qu’ils s’étaient enfuis parce qu’ils avaient peur à cause de la réserve qui n’était pas couverte. Actuellement, ces espèces se sentent protégés parce que la réserve est couverte. Une autre valeur ajoutée par rapport à la protection des rives des rivières est que les eaux de ces dernières ne débordent plus comme avant grâce aux ceintures de ces bambous qui aident à retenir ces eaux dans la rivière et protègent les champs environnants de ces rivières.
L’implication de la population s’avère nécessaire
M. Uwikunda poursuit en disant que l’implication de l’administration est primordiale dans le suivi des arbres plantés dans le cadre de ce projet. « La population doit être sensibilisée sur l’importance de ce projet même si certains ont déjà compris mais qu’il y a d’autres qui veulent s’approprier des espaces publics en tentant de déraciner les arbres plantés dans ces espaces», a-t-il indiqué. Le DPEAE demande la population de doubler d’effort en protégeant les arbres déjà plantés dans le cadre de ce projet.
Léoncie Ntirampeba, responsable de la pépinière qui se trouve sur la colline Rwesero en commune Makebuko salue ce projet car, selon elle, une dizaine de personnes qui y travaillent et sont payés après que ces la plantation des arbustes.
Eliane Nduwimana