Lors de la présentation des réalisations du premier trimestre 2022-2023 au ministère des Relations extérieures et de la coopération au développement, Albert Shingiro, ministre de tutelle, a répondu aux questions des journalistes notamment la mesure prise par la Serbie d’interdire aux Burundais d’entrer dans ce pays sans visa, les relations entre le Burundi et le Rwanda.
« Cette mesure a été prise, nous avons obtenu une note d’information mais concernant les deux premières journées, nous n’avons pas été informés. J’ai tenu à contacter mon homologue serbe pour que nous soyons informés par une note verbale, et que de notre côté, nous puissions prendre des mesures appropriées par rapport à cette décision », a souligné le ministre Shingiro en répondant à la question en rapport avec la décision prise par la Serbie d’interdire aux Burundais d’entrer dans ce pays sans visa.
Chaque pays a la souveraineté qu’il faut pour prendre des décisions. En matière de coopération ou accords entre les Etats, les relations sont souvent basées sur la confiance mutuelle. Si un pays X ne parvient pas à mettre en application de tels accords, le pays Y ne peut pas saisir la Cour internationale pour dire que l’autre pays n’a pas appliqué les mesures contenues dans cet accord, a expliqué le ministre Shingiro. « Il s’agit d’une décision souveraine que nous respectons. Mais, la mesure ne concerne pas les Burundais qui veulent y aller avec visa, elle concerne uniquement les Burundais possédant des passeports ordinaires qui souhaiteraient y aller sans visa ».
Concernant les Burundais bloqués dans différents aéroports se trouvant dans plusieurs pays en partance vers la Serbie, Albert Shingiro a précisé que cette question est suivie de très près et les échanges vont continuer avec le pays concerné, les pays où ces Burundais se trouvent mais surtout, les compagnies aériennes qui ont accepté de vendre les billets à ces Burundais en partance vers la Serbie. « Nous vous tiendrons régulièrement au courant de l’évolution de ces pourparlers avec les parties prenantes pour que ces Burundais ne soient pas en difficultés mais, puissent au moins, revenir dans leur pays avec dignité ».
Assainir les relations entre le Burundi et le Rwanda
Pour ce qui est des relations entre le Burundi et le Rwanda, elles sont relativement bonnes. « Ainsi, nous sommes en train de travailler là-dessus avec mon homologue et d’autres institutions pour que graduellement, ces relations puissent prendre la forme qu’elles avaient avant 2015. Mais, assainir les relations entre nos deux pays, compte tenu des événements de 2015, est un processus qui peut être parfois long ».
D’après toujours M.Shingiro, les frontières terrestres, maritimes et aériennes du Burundi sont ouvertes à tous les citoyens de la région y compris ceux de notre voisin du Nord. « Nous pensons que le pays frère à savoir le Rwanda ne pourra pas inter changer les relations de bons voisinage avec notre pays par le maintien des putschistes à Kigali qualifiés de visiteurs gênants pour ce pays. Ce dernier doit nécessairement trouver une façon de s’en débarrasser », a indiqué le ministre en charge des relations extérieures.
Yvette Irambona