Le CDE (Centre for développement and entreprises Great Lakes) a organisé ce jeudi 20 octobre 2022, un atelier d’information sur la zone de libre-échange continental africaine(Zlecaf) à l’endroit des médias burundais. Selon Salomon Nsabimana, qui a présenté l’étude, pour tirer pleinement des privilèges et avantages de la Zlecaf, les investisseurs burundais doivent s’assurer que leur production implique une transformation ou une valeur ajoutée.
Comme l’a précisé M. Nsabimana, le Burundi a l’intérêt de profiter des échanges intra-africains. L’accord prévoit la réduction des barrières aussi bien tarifaires que non tarifaires pour qu’on puisse échanger facilement avec les autres pays. Il y a également la mobilité des personnes c’est-à-dire la mobilité des investissements, des Burundais peuvent investir dans d’autres pays et les étrangers peuvent venir investir au Burundi et cela est bénéfique dans les deux sens. Un Burundais qui va investir à l’étranger, va faire entrer ses ressources, une possibilité de pouvoir avoir des fonds qui viennent de l’étranger de part ses services. Mais aussi un étranger qui vient investir au Burundi va développer la production, la richesse et créer aussi de l’emploi.
Le Burundi devra développer des exportations vers les pays africains
M. Nsabimana a indiqué que le Burundi exporte beaucoup plus vers l’Asie, l’Europe et l’Afrique mais si on regarde, on voit que la proportion des exportations vers l’Afrique n’est pas très importante. Donc à ce niveau on comprend le fait que le Burundi a des produits exportés hors Afrique. Si le Burundi ne développe pas des exportations vers les pays africains, il ne pourra pas très bien profiter de cet accord. Le Burundi ne pourra donc s’intéresser dans la production des produits non traditionnels.
Pour l’industrie, le rôle de l’Etat est de créer un environnement favorable à l’industrie, aux opérateurs, ainsi que le cadre légal et institutionnel, la facilité dans la recherche des documents, la réduction des délais, par rapport à ce que l’on cherche,ce qui constitue est l’ensemble des éléments de facilitation des échanges. Le gouvernement a le rôle d’améliorer les infrastructures (les routes, l’électricité, la téléphonie, la stratégie du commerce électronique, la mise en place de ces instruments électroniques qui permettent de faire des transactions facilement.
Les opérateurs burundais devront entrer en compétition
M. Nsabimana, la Zlecaf est une bonne fenêtre pour développer des échanges intra-africains. Mais pour pouvoir tirer profit de cet accord il faut avoir quoi vendre, donc il faut développer l’offre exportable. Au niveau des importations, c’est une bonne chose mais il faut entrer en compétition. « On voulait faire un clin d’œil à nos opérateurs, à nos industriels, aux unités de production de tendre vers la compétitivité non seulement en quantité mais aussi en qualité. En quantité, on peut développer les outils de production mais en qualité, il faudra respecter les normes standards internationales», a conclu M. Nsabimana.
Eliane Nduwimana