La Chambre fédérale de commerce et d’industrie du Burundi (CFCIB) a organisé le mardi 18 octobre 2022, un point de presse sur les dernières mesures décrétées par le gouvernement du Burundi sur la réouverture des bureaux de change et les transferts instantanés internationaux d’argent. La CFCIB est satisfaite de ces mesures qui visent à renforcer la stabilité macro-économique du pays.
Selon le président de la CFCIB, Olivier Suguru, cette institution a accueilli positivement les récentes mesures du gouvernement du Burundi par le truchement de la Banque de la république du Burundi (BRB) portant sur la réouverture des bureaux de change et la levée des restrictions sur les fonds reçus des transferts instantanés internationaux envoyés à partir de l’étranger. En effet, il a précisé que ces mesures visent à renforcer la stabilité macro-économique du pays dans un contexte où l’économie internationale, celle du Burundi en particulier, est plombée depuis bientôt trois ans par la pandémie de Covid-19 mais aussi par le conflit russo-ukrainien qui affecte les échanges commerciaux internationaux.
M. Suguru a souligné que cette réouverture arrive au point nommé après la levée des sanctions par l’Union européenne et les Etats – Unis qui pesaient lourdement sur l’économie burundaise. Une telle mesure de la part du gouvernement, a-t-il ajouté, aura des retombées positives sur le marché de change et l’impact sur le panier de la ménagère est attendu à court et à moyen terme. Il a signalé que le marché dit parallèle aura des devises et progressivement le taux de change d’équilibre sera dégagé pour se rapprocher du taux de change officiel édicté journalièrement par la Banque centrale.
Des mesures d’accompagnement sont incontournables
Ainsi, le président de la CFCIB a précisé que des mesures d’accompagnement sont incontournables. Ce sont notamment la suppression des barrières non tarifaires de diverses natures qui portent entorse à toute la chaine d’approvisionnement dans le commerce transfrontalier. Il y a aussi l’harmonisation des tarifs sur les tests de Covid-19 avec les pays voisins spécialement les membres de la Communauté est-africaine et cela dans l’optique d’attirer un maximum de commerçants transfrontaliers. Il a indiqué aussi que l’assouplissement des mesures sur les agences de transport routier vers le Burundi doit aussi figurer parmi les urgences pour un assainissement du climat des affaires. Il a suggéré également que des postes frontières soient ouverts au moins jusqu’à 22h.
Sur la question relative à la hausse de certains produits comme ceux de la Brarudi et le ciment Buceco alors que la CFCIB dit que ces mesures susciteront un impact positif sur l’économie du pays, il a répondu que les impacts vont se remarquer progressivement. Aussi, il a précisé que ces mesures n’ont pas encore été mises en application, et qu’il est nécessaire que tout un chacun patiente pour arriver aux fruits de ces mesures. Ce qui est sûr, a-t-il ajouté, c’est que ces mesures auront un impact positif sur l’économie du Burundi car l’accès aux devises permettra d’accroître la production et de dégager un surplus pour l’exportation.
Fidès Ndereyimana