Le ministère de la Fonction publique, du travail et de l’emploi, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a organisé, le mercredi 12 octobre 2022, à Gitega, un atelier-média de vulgarisation du portail internet d’accès aux informations sur les procédures administratives « Isôko». L’assistant du ministre, Deo Ruberintwari a indiqué que ce portail est très important dans la réforme administrative, car, grâce à ses atouts multiples, il permet de renforcer la bonne gouvernance.
L’assistant du ministre a souligné à gros traits les avantages de ce portail. Ce dernier permet à tous les citoyens d’avoir des informations nécessaires sur les documents couramment recherchés et utilisés dans l’administration. Ce portail, a renchérit M. Ruberintwari, permet également d’éviter de parcourir de longues distances à la quête de ces documents. « Le souci étant de réduire les dépenses coûteuses aux citoyens qui viennent à Bujumbura à la recherche des documents administratifs tels que ceux de voyage ( passeport, le laissez-passer), le permis de conduire, l’extrait de casier judiciaire, les titres,… qui n’étaient auparavant délivrés qu’à Bujumbura ».
Selon l’assistant du ministre, cette plate-forme « Isôko » répond directement aux axes du Programme national de réforme de l’administration publique (PNRA), adopté par le Conseil des ministres en date du 25 avril 2012. L’une des quatre axes autour desquels s’articule le PNRA est de mettre la performance de l’administration publique au service des citoyens.
Une plate-forme a valeur ajoutée incomparable
En plus des atouts ci-hauts cités, l’assistant du ministre a affirmé que la population va tirer profit de ce portail « Isôko » pour plusieurs raisons. Comme indiqué, ledit portail permet aux citoyens d’accéder aux informations relatives à diverses procédures administratives mises en ligne via divers terminaux comme les ordinateurs, tablettes et smartphones. Il permettra de télécharger différents formulaires requis pour demander divers documents administratifs. Il permet d’être renseigné sur l’adresse physique et électronique des services publiques pour dépôt des dossiers ou pour recueillir des informations complémentaires. Il permet enfin d’accéder aux sites des différentes administrations publiques orientées vers les services aux citoyens.
Cent procédures administratives disponibles sur la plate-forme
M. Ruberintwari à fait savoir que cent procédures administratives sont déjà disponibles sur la plate-forme « Isôko ». Il s’agit à titre d’exemple du passeport, du laissez-passer, de l’extrait du casier judiciaire etc. Le ministère de la Justice vient en avant avec 60 procédures déjà disponibles.
Quant à certains services publics qui ne sont pas encore digitalisés, M. Ruberintwari a tranquillisé. Il a rappelé que l’orientation actuelle du gouvernement burundais est de procéder à l’informatisation de tous les services. Pour les services non encore digitalisés, des procédures sont maintenant en cours. Actuellement toutes les institutions sont en train de tout faire pour couper court aux archivages analogiques afin de permettre à tout citoyen d’avoir accès à ce service qui, au delà du renforcement de la bonne gouvernance, contribuera énormément dans la lutte contre la corruption et la fraude.
Les participants ont soulevé certains défis auxquels font face les citoyens burundais et qui constituent un handicap majeur pour l’utilisation de cette plate-forme. Il s’agit notamment du faible débit de l’Internet et le manque d’outils adaptés. En vue de rendre plus dynamiques et d’apporter des nouveautés, les participants ont proposé des procédures administratives qui ne figurent pas sur la plate-forme. Ce portail est disponible en trois langues à savoir le Kirundi, le français et l’anglais.
Moïse Nkurunziza