Le CDE (Centre for développent and entreprises Grate lakes) publie une nouvelle étude sur l’égal accès des femmes burundaises à la propriété foncière. Cette étude a été rendue publique le lundi 25 juillet 2022, lors de l’atelier de restitution tenue à Bujumbura.
L’étude effectuée par le CDE tourne autour de l’égal accès des femmes burundaises à la propriété foncière : contribution au développement des stratégies juridiques en vue de lutter contre la discrimination basée sur le genre en matière d’accès à la propriété foncière au Burundi.
Dans son discours, le directeur du CDE, Aimable Manirakiza, a fait savoir que les femmes burundaises font face à de nombreux obstacles qui les empêchent d’échapper aux conditions de vie précaires qui les caractérisent dans les zones aussi bien rurales qu’urbaines. Dans ce cas, il devient difficile de rendre ces femmes de vraies actrices du développement et des citoyennes à part entière.
Au Burundi, poursuit M. Manirakiza, la problématique des successions est la seule matière importante du droit de propriété burundais qui n’est pas encore régie par la loi au Burundi. Dans ce cas, c’est la coutume qui s’applique au niveau des tribunaux pour que les femmes, les filles et les veuves puissent retrouver leurs droits de propriété ou non.
Il remercie, en outre, le gouvernement du Burundi d’avoir déclaré, à travers le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, que les filles et les garçons doivent hériter équitablement sans discrimination et devant la loi. Selon M. Manirakiza, cela est une révolution en matière des droits de propriété.
Sur 80,2% des propriétaires fonciers, seulement 17,7% sont des femmes
Pour le professeur Alexis Manirakiza qui a présenté ladite étude, il y a la persistance de la discrimination basée sur le genre en matière d’accès à la propriété foncière au Burundi. Pour lui, cette discrimination est un fait établi. Selon les chiffres (RGPH, 2008), sur 80,2% des propriétaires fonciers, 62,5 % sont des hommes et seulement 17,7% sont des femmes.
Le professeur Manirakiza trouve qu’une sensibilisation est nécessaire à l’endroit de tous les intervenants, notamment les femmes, les juges, et d’autres. Le gouvernement doit aussi respecter les instruments internationaux qu’il a lui-même ratifiés.
L’étude rendue publique a été réalisée dans le cadre du projet « Why women ? » du CDE, et ce projet vise la promotion de l’autonomisation économique et les droits des femmes au Burundi.
Eric Mbazumutima