
Pour certaines personnalités, le nombre des policiers affectés à la protection sera réduit avant la fin de l'année
Sur la liste rendue publique en date du 2 juillet 2022, signée par Alexandre Muyenge, commandant de l’Api (Appui à la protection des institutions), trente trois policiers viennent d’être retirés « provisoirement » à vingt hautes personnalités dont les sénateurs, les députés, les leaders de la société civile, les ambassadeurs, etc.
Evoquant le « meilleur encadrement des policiers », le ministre Ndirakobuca a annoncé, le mercredi 27 avril 2022, son intention de retirer ou réduire le nombre de policiers affectés à la protection de certaines institutions. Une exception est faite pour ceux qui seront à mesure de prouver « réellement » qu’ils sont en insécurité. Le retrait provisoire de ces policiers à vingt autorités se révèle un début de cette campagne dont la réussite effective est attendue avant la fin de cette année. Selon les détails du document dont nous avons pu avoir la copie, ces vingt autorités avaient entre trois à huit policiers.
Depuis qu’il est à la commande du ministère ayant la sécurité publique dans ses attributions, Gervais Ndirakobuca ne cesse de prendre de bonnes décisions. A chaque mesure prise, sa mise en application ne tarde pas. La démolition des bâtiments et des maisons construits anarchiquement et la délimitation des zones d’action pour les motocyclistes et les bicyclistes ne sont que quelques illustrations.
Une mesure à la satisfaction de la société civile
Le président de l’organisation « Parole et actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem), Faustin Ndikumana salue cette décision. « A part que cette décision constitue un gain pour ces policiers, à voir la liste des vingt personnalités concernées, nous ne comprenons pas pourquoi certaines avaient de l’escorte policière ». Et d’ajouter qu’à voir certains noms figurant sur la liste, plusieurs interrogations se posent, notamment celle de savoir quelles fonctions ils exercent pour qu’ils se sentent en insécurité.
M. Ndikumana a suggéré la mise en place d’un cadre légal pour spécifier les personnes qui peuvent bénéficier de l’escorte policière.
Moïse Nkurunziza