Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a présenté, le jeudi 02 juin 2022, au bureau du Service national de renseignement un groupe de six présumés auteurs de l’assassinat d’Eugénie Ntakarutimana. Cette femme a double nationalité a été assassiné au mois de décembre 2021 à l’hôtel Porta Sion sis à Mutanga Nord en zone Gihosha.
« Ces deux individus se connaissent bien car ils ont vécu leur enfance ensemble au camp des déplacés de Karehe en commune Rango », a fait savoir M. Nkurikiye. Ces deux individus sont A. Nshi et Fi. Nge qui ont eux aussi affirmé devant les caméras leur rôle dans l’exécution de ce meurtre.
Trois groupes de gens recrutés pour réussir cet assassinant
Selon M. Nkurikiye, ces deux hommes sont des exécutants. Il affirme qu’il y a un commanditaire du nom d’Emmanuel Girukwishaka alias Jado qui a planifié le crime et a recruté trois groupes de gens pour réussir ce crime. « Le premier groupe s’est désisté en cours de chemin après avoir encaissé une somme de cinquante mille francs burundais. Le deuxième a échoué suite à un empêchement de dernière minute dû au fait que la victime est rentrée si tôt avant que les criminels ne s’introduisent dans sa chambre. Ce deuxième groupe est accusé de n’avoir pas informé la police», a-t-il expliqué.
Comme indiqué, après l’échec de ces deux groupes, un des deux individus du deuxième groupe à savoir Albert Nshingiro a décidé de recruter pour constituer le troisième groupe. Ces deux individus ont également affirmé avoir réussi cet assassinant grâce à une clé leur offerte par le commanditaire. Clarifiant sur la question de savoir d’où ils ont tiré cette clé, M. Nkurikiye a fait savoir qu’il appartient à la justice de continuer l’enquête. « Ces individus disent que cette clé aurait été laissée par un passager d’origine tanzanienne ».
Une somme de cinq cent mille francs burundais et 1 590 euros volée
Ces deux individus, après avoir expliqué comment ils ont réussi à commettre cet assassinat, affirment avoir volé ce jour 1 590 euros et une somme de cinq cent mille francs burundais. En plus, a précisé M. Nkurikiye, ils ont volé le sac à main et le passeport de la victime qu’ils ont brûlé par après.
Considérant les résultats de l’enquête, Pierre Nkurikiye donne la lumière des six individus arrêtés dans la fraîcheur des faits et qui sont aujourd’hui incarcérés à la prison centrale de Mpimba. « Les enquêtes de la police révèlent que seuls le veilleur et la réceptionniste sont impliqués dans cette affaire parmi les six incarcérés ». Il espère que la justice va libérer les quatre autres qui restent dont deux personnes d’origine congolaise.
Sur base de ces enquêtes, M. Nkurikiye a demandé aux propriétaires des maisons d’accueil des visiteurs de prendre des mesures sécuritaires qui s’imposent, et s’il le faut, installer des caméras de surveillance.
Moïse Nkurunziza