Le Burundi est pour la première fois confrontée à la fièvre de la vallée du Rift. Le ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage empêche l’abattage et la mobilité des animaux des fermes déjà affectés. La consommation de la viande et du lait qui provient des animaux non affectés n’est pas interdit. Tels sont les propos du ministre de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage, après une réunion avec les partenaires, le mardi 31 mai 2022.
Le ministre Déo-Guide Rurema a fait savoir que la fièvre de la vallée du Rift est une nouvelle maladie des bovins réapparue au Burundi en avril 2022. Il a signalé que ce n’est pas une nouvelle maladie dans la sous-région parce que depuis 1930, cette maladie s’est manifestée au Kenya et en 2007 en Tanzanie. « Au niveau du Burundi, nous avons fait des efforts de contrôle pour que la maladie ne puisse pas apparaître, mais malheureusement, les analyses de laboratoires ont montré dernièrement que nous avons été envahis par cette maladie », a expliqué le ministre Rurema.
Nécessité des financements pour l’acquisition des vaccins
Déo-Guide Rurema a tranquillisé la population burundaise, que le ministère est conscient de l’urgence et de la pertinence de cette maladie, mais aussi pour la nécessité à court terme de mobiliser les financements pour ce vaccin. Le ministre a informé qu’il vient de discuter avec les partenaires au développement pour leur présenter un plan d’action d’urgence dans le but de contenir cette maladie. « L’urgence, c’est l’acquisition des vaccins parce qu’il n’y a pas de médicaments pour traiter, la fièvre de la vallée du Rift. Et cela nécessite la mobilisation des financements pour s’en procurer », a signifié le ministre en charge de l’élevage.
Le ministre Rurema a tranquillisé que rien n’empêche la population burundaise de consommer la viande ou le lait qui provient des animaux domestiques des fermes qui ne sont pas contaminés. Mais les produits de l’élevage qui proviennent des animaux domestiques des fermes déjà affectés sont strictement interdits pour la consommation. Pour lui, le Burundi a la chance qu’avec la loi de l’élevage en stabulation des animaux, il n’y a pas de divagation du bétail. Et, cela réduit la propagation de cette maladie dans les fermes d’élevage.
Eliane Nduwimana