
Quelques bus de certaines agences de transport attendent l'embarquement des passagers
Malgré la hausse des prix du carburant à la pompe, sa pénurie perdure. Les conséquences se répercutent directement sur les bus de transport en commun. Elles se font déjà sentir sur les agences de transport en commun mais également sur les voyageurs.
Nous sommes au parking dit Cotebu situé dans la zone Ngagara, le mercredi 18 mai 2022. Il est 9 h 30 du matin au niveau des agences de voyage. Quelques bus de certaines agences de transport attendent l’embarquement des passagers.
Un employé de l’agence Volcano indique qu’ils font face au manque criant de mazout.
« Tous nos véhicules consomment du mazout qui est actuellement presque introuvable. Nous sommes contraints de faire le service minimum car certains de nos bus attendent l’approvisionnement en carburant ». Il fait savoir que l’horaire des départs n’est plus respecté. « Les clients doivent attendre jusqu’à ce que le véhicule soit disponible. Ainsi, les clients qui viennent payer les tickets pour le lendemain ne sont pas reçu pour crainte du manque de véhicule. Ils sont reçus suivant la disponibilité des vehicules.
Les employés de l’agence Memento affirment également cette problématique du manque de carburant. Ils démentent les rumeurs selon lesquelles cette agence aurait suspendu les activités suite au manque de carburant.
D’autres agents ont fait savoir que leurs agences ont été obligées de diminuer le nombre de bus et du personnel. Malgré ces difficultés, ils ont mentionné que les prix du ticket n’ont pas été vus à la hausse.
Certaines irrégularités se font remarquer dans certaines agences, selon certains voyageurs. Le passager rencontré à bord d’un bus de type Hiace allait se rendre dans la province de Muramvya. Il est allé payer le ticket dans une agence de transport mais ses agents lui ont signifié qu’il devait payer le ticket de Gitega (8 000 FBu). D’après ce client, la cause serait que ces agents craignaient l’absence d’un autre client qui pourrait le remplacer pour se rendre de Muramvya à Gitega. « Je me suis alors décidé d’aller prendre un minibus pour 5 000 FBu ».
Le carburant devient un produit rare depuis quelques mois. La vie au quotidien se trouve perturbée pour beaucoup de personnes tant à Bujumbura qu’à l’intérieur du pays car les vehicules de transport ont réduit leur circulation.
Eric Mbazumutima