La mise en œuvre du Plan national de développement (PND) par le ministère des Affaires e de la coopération au développement ( MAEC) au cours de l’année budgétaire 2020-2021 est à un stade avancé conformément à ses orientations et axes à savoir : « consolider et développer la coopération et le partenariat sous régional, régional et international ». Ainsi, différentes actions ont été planifiées pour l’année budgétaire 2020-2021 pour sa mise en œuvre. C’est ce qui ressort d’un entretien que Inès Sonia Niyubahwe, Porte-parole et chargée de la communication au MAECD a accordé au Renouveau du Burundi.
Selon Mme Niyubahwe, les actions planifiées ont été centrées sur le plaidoyer afin d’obtenir la reprise de la coopération directe avec les pays et organisations ayant suspendu la coopération directe avec le Burundi. Les démarches diplomatiques se poursuivent en vue de la normalisation des relations diplomatiques avec les pays de l’Union européenne et d’autres pays occidentaux. C’est dans ce cadre que deux dialogues politiques ont été tenus. Toutefois, une volonté politique s’observe des deux côtés. Encore plus, en vue de la normalisation des relations avec le Rwanda, le ministre a effectué une visite à la frontière Gasenyi-Nemba au mois d’octobre 2020. Ainsi, les barrières qui empêchaient les rapatriés burundais de rentrer ont été levées, les radios qui émettaient à partir du Rwanda et qui ternissaient l’image du Burundi ont été suspendues. Cependant, il a été préparé une Stratégie nationale d’intégration régionale en instaurant un document de base pour rationaliser la participation du Burundi dans les Organisations régionales et internationales. Selon Inès Sonia Niyubahwe, ce document donne la lumière sur la manière de tirer rationnellement profit des Organisations internationales et celles régionales dont le Burundi est membre. Des négociations des accords de coopération avec les partenaires ont été réalisées.
Préparation des commissions mixtes de coopération
La porte-parole du MAECD, a indiqué que le ministère a participé aux travaux de la sixième session de la Commission mixte permanente entre le Burundi et la Tanzanie tenue à Kigoma, du 02 au 06 mars 2021. A l’issue de ces travaux, soixante – six conclusions importantes ont été adoptées par les parties pour rendre la coopération entre le Burundi et la Tanzanie plus dynamique et plus productive. Les domaines prioritaires qui ont fait l’objet d’échanges ont été notamment d’ordre politique, diplomatique, économique et social. De plus, plusieurs accords de coopération entre le Burundi et la Guinée Equatoriale ont été signés par les ministres des Affaires étrangères des deux Etats au mois de mars 2021. Une semaine portes-ouvertes a été organisée afin de s’enquérir des réalisations du ministère. Ce dernier assure le suivi de la mise en œuvre du projet tripartite (Gouvernement, OIM, Bad) intitulé «Réduction du chômage des jeunes et l’engagement de la Diaspora». Trois ateliers ont été organisés à l’endroit des Gouverneurs de province et des Administrateurs communaux à travers tout le pays dans le cadre de la stratégie de vulgarisation de la politique nationale de la diaspora à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Elaboration d’une stratégie de communication
Le ministère a élaboré une stratégie de communication interne et externe. En continuité de ses activités, il va assurer le suivi des projets de réhabilitation de l’Aéroport international Melchior Ndadaye; l’extension du Port de Bujumbura; la déviation de la RN1 et de la construction du centre pilote agricole de Bubanza. Assurer le suivi du dossier de la construction du bâtiment du MAECD etc. En plus des plans d’actions annuelles, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement dispose de plusieurs documents à base desquelles la mise en œuvre du PND est facilitée. Il s’agit entre autres de : la Stratégie nationale d’intégration régionale et la stratégie de communication interne et externe du ministère. Toutefois, d’autres documents sont en cours d’élaboration notamment la stratégie sectorielle au niveau avancé car après les observations des plus hautes autorités du pays, le document vient d’être enrichi. La politique sectorielle de bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et les malversations économiques en cours d’élaboration également.
Quant aux contraintes, Inès Sonia Niyubahwe a fait savoir que la Covid-19 en est parmi les principaux défis face auxquels se trouve le ministère. Le contexte de la Covid-19 a négativement impacté les activités du Ministère surtout au service extérieur. Le manque des moyens suffisants pour réaliser tous les objectifs du MAECD est aussi un défi à signaler.
LAURENT MPUNDUNZIZA