Après la présentation et analyse du projet de loi portant ratification de l’accord général de coopération révisé entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et la république du Burundi, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement a répondu aux questions des députés. C’était lors d’une séance plénière du vendredi 22 avril 2022.
Les questions qui ont été posées concernent notamment les domaines stratégiques visés par le Burundi dans ce nouvel accord. Pour rappel, l’accord général révisé avait été signé entre le Burundi et l’ancien Zaïre, le 26 juin 1980. Les deux pays sont soucieux de l’intérêt mutuel de réviser ledit accord au regard des défis actuels de développement dans différents domaines tel que révisé.
Albert Shingiro, ministre des Affaires étrangères a expliqué que la raison principale qui a poussé à la révision dudit accord était d’actualiser l’accord avec les besoins du moment.
L’une des questions qui ont été posées concerne notamment les projets intégrateurs au sein de la Communauté économique des pays des Grands-Lacs (CEPGL) qui liaient trois pays, à savoir, le Burundi, le Rwanda et la RDC. Il y avait des projets divers, comme la Verrundi, qui étaient accomplis dans ces trois pays. Le ministre Shingiro a précisé que le Burundi fabriquait les verres, un autre pays les bouchons et les caisses étaient fabriqués dans un autre pays. Les trois pays étaient complémentaires. La CEPGL a rencontré des difficultés notamment politiques et sécuritaires. La volonté politique entre les trois pays n’a pas voulu redynamiser les activités au sein de la CEPGL. C’est pour cette raison que les activités au sein des entreprises comme Verrundi, Iraz et autres se sont arrêtées. Il a dit que la redynamisation des accords entre les trois pays, en plus de la volonté politique, pourra relancer les activités de certaines entreprises.
Les députés ont aussi émis des inquiétudes concernant le commerce transfrontalier et les fraudes à la frontière burundo-congolaise. Le ministre a demandé aux forces de sécurité d’être vigilants et a précisé qu’avec l’entrée de la RDC dans la Communauté de l’Afrique de l’Est, le paiement des taxes entre nos deux pays sera facilité.
Des suggestions ont été aussi émises, comme la mise en place d’une commission mixte pour les commerçants burundais en cas de litige, revoir les marchandises à importer comme les produits agricoles et d’élevage (le lait, la pomme de terre), etc. Ils ont aussi demandé que l’entrée des Congolais sur le sol burundais soit facilitée.
Aline Nshimirimana