Les députés réunis en séance plénière à l’Assemblée nationale ont analysé et adopté à l’unanimité, le jeudi 21 avril 2022, deux projets de loi dont l’un portant ratification par la république du Burundi de l’accord sur le recrutement des travailleurs entre le gouvernement de la république du Burundi et le gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite et l’autre portant ratification par la république du Burundi de l’accord sur le recrutement des travailleurs domestiques entre le gouvernement de la république du Burundi et le gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite.
« Conscient des avantages de la migration et soucieux de relever les défis, le gouvernement du Burundi est à l’œuvre pour réguler ce mouvement de main-d’œuvre à travers un cadre légal contraignant avec les pays de destination, entre autres, le Royaume d’Arabie Saoudite, pour l’intérêt des travailleurs migrants, des employeurs et des deux pays », a fait savoir Gervais Ndirakobuca, le ministre en charge du développement communautaire lors de son exposé des motifs desdits projets.
Selon M. Ndirakobuca, bien que les travailleurs migrants contribuent à la croissance économique des pays de destination et d’origine, le phénomène de migration irrégulier entraîne des défis complexes en matière de leur protection, des liens entre migration et développement et de coopération internationale.
De surcroît, la migration de la main-d’œuvre peut avoir un impact important sur le développement socio-économique des pays d’origine, de transit ou de destination. Il a fait remarquer que les pays d’origine profitent des flux d’envoi de fonds et du transfert d’investissements, de technologie et de compétences essentielles lors du retour des travailleurs migrants au terme de leur prestation. Aussi, cette mobilité de main-d’œuvre contribue à la réduction du taux de chômage des jeunes et assure le bien-être de la population en général et des familles des migrants travailleurs en particulier.
C’est ainsi que le gouvernement du Burundi et celui du Royaume d’Arabie Saoudite ont signé ces deux accords bilatéraux, a martelé M. Ndirakobuca.
Protéger les droits des travailleurs burundais
Quant aux dispositions de ces deux accords, l’article 2 stipule leur objectif qui est de recruter les travailleurs burundais pour travailler légalement en Arabie Saoudite, de protéger leurs droits ainsi que ceux des employeurs et à réglementer la relation contractuelle entre l’employé et l’employeur.
L’article 3 parle d’un comité technique conjoint qui devra etre mis en place pour le suivi-évaluation des accords et propositions des recommandations en cas de besoin.
Après l’analyse et les éclaircissements sur les inquiétudes des députés, ces deux projets de loi ont été adoptés à l’unanimité après quelques amendements de fond et de forme.
Claude Hakizimana