Les députés se sont réunis en séance plénière dirigée par le président de l’Assemblée nationale du Burundi, Gélase Daniel Ndabirabe, le vendredi 8 avril 2022. Le point à l’ordre consistait à analyser et à adopter le projet de loi portant, ratification par la république du Burundi, de l’accord de financement entre le Burundi et l’Association internationale de développement pour le projet d’appui aux filets sociaux productifs et emplois (Merankabandi extension). Selon le ministre en charge de la solidarité, Imelde Sabushimike, le projet se structure autour de 6 composantes dont l’extension des filets sociaux à l’échelle nationale.
Dans l’exposé des motifs de ce projet de loi, le ministre en charge de la solidarité a expliqué que le projet est associé au Plan national de développement (PND). Selon Imelde Sabushimike, le projet « Merankabandi » (phase II) soutient une approche aux volets de la réduction de la pauvreté des populations pauvres et vulnérables du Burundi par des transferts monétaires. Il soutient également les mesures d’accompagnement pour promouvoir les opportunités économiques par un accès accru aux initiatives d’inclusion productive et aux emplois. En plus de cela, le projet couvrira tout le territoire national avec un financement de la Banque mondiale d’un montant de 150 millions de dollars américains. Le ministre en charge de la solidarité a ajouté que le projet « Merankabandi » (phase II) est une extension du projet pilote et sera bénéfique pour 145 000 ménages, soit un million de personnes.
Un projet structuré autour de six composantes
Selon toujours le ministre Sabushimike, le projet proposé est structuré autour de six composantes, dont trois du projet pilote « Merankabandi » en phase finale ainsi que trois autres composantes ajoutées suite aux différentes recommandations et des leçons apprises lors du projet pilote. De surcroît, de nouvelles interventions se sont ajoutées, notamment les interventions d’urgence en réponse aux effets de la Covid-19, les activités d’inclusion économique et d’accès à l’emploi, l’intégration des refugiés et des communautés d’accueil, etc. Mme Sabushimike a ajouté que, dans la description du projet, le développement d’un registre social national considéré comme un élément central de la stratégie de protection sociale est prévu.
Répondant aux questions des députés, la ministre a soulevé quelques doutes liés à la mise en œuvre du projet et aux bénéficiaires clés du projet. Toutefois, elle les a rassurés. Elle a fait savoir que le projet profitera aux vrais bénéficiaires et que les couches cibles où sera réalisé le projet seront choisies grâce à l’enquête de l’Isteebu, EICVMB, 2019-2020.
Signalons qu’après analyse et amendements, le projet de loi a été adopté à l’unanimité.
Laurent Mpundunziza