Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida a publié, le dimanche 28 janvier 2024, un communiqué de presse à l’occasion de la célébration de la 71e Journée mondiale des malades de la lèpre. Cette journée se célèbre le dernier dimanche du mois de janvier de chaque année. Le thème de cette année est «Mettre fin à la stigmatisation, embrasser la dignité».
Ce communiqué rappelle que le dernier dimanche du mois de janvier de chaque année est une journée dédiée à la lutte contre la lèpre. Le thème de cette année souligne la nécessité urgente d’éliminer la stigmatisation associée à la lèpre et de promouvoir la dignité des personnes touchées par la maladie.
La lèpre est une maladie infectieuse causée par la bactérie « Mycobacterium leprae» ou Bacille de Hansen. Les symptômes de cette infection touchent la peau, les muqueuses, les yeux, les mains et le système nerveux périphérique. Le premier symptôme visible est une tache indolore sur la peau et l’atteinte neurologique s’ensuit par la suite.
La lèpre se transmet par les voies respiratoires
Cependant, non dépistée et non traitée en temps utile, la lèpre évolue vers des complications dont les ulcérations plantaires, la rigidité des doigts et des orteils, la perte de la vue et l’invalidité totale. Elle se transmet par les voies respiratoires et concerne indifféremment les hommes, les femmes et les enfants.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 200 000 nouveaux cas de lèpre sont dépistés chaque année dans plus de 120 pays du monde. En Afrique, la lèpre est présente dans tous les pays et 20 911 cas pour 100 000 habitants ont été notifiés sur le continent en 2022.
Au Burundi, les données statistiques du programme de lutte contre cette maladie, montrent une recrudescence régulière au cours des cinq dernières années (382 cas en 2018 contre 497 cas en 2022) tant pour la forme non contagieuse que pour la forme contagieuse. Dans notre pays, sept provinces demeurent endémiques de cette maladie (Rutana, Makamba, Rumonge, Cibitoke, Bubanza, Ruyigi et Cankuzo). Une fois dépistée et traitée précocement, la lèpre guérit très bien sans laisser de séquelles. Bien plus, la lèpre n’est pas une maladie héréditaire.
Lucie Ngoyagoye