Le Ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida, en collaboration avec le collège des chirurgiens d’Afrique de l’Est, centrale et australe(Cosecsa) organise, le mercredi 3 décembre 2025, la 25è Assemblée générale ainsi que la remise des diplômes aux lauréats dans les différentes spécialités de la chirurgie. Cent soixante huit lauréats ont été diplômés dont cinq Burundais.
Dans son discours d’ouverture, le Vice-président de la République du Burundi, Prosper Bazombanza fait savoir qu’au nom du gouvernement et du peuple burundais, il est ravi que la Cosecsa a choisi le Burundi pour accueillir cette réunion de grande envergure. « Nous avons le privilège d’accueillir, parmi nous, d’éminents chirurgiens, enseignants et responsables de la santé venus de toute l’Afrique et d’ailleurs, pour partager les connaissances, les expériences et les objectifs.», précise-il. Il indique que le thème de la conférence de cette année est : « Répondre aux besoins chirurgicaux de l’Afrique grâce à l’enseignement et à la formation ». C’est un thème à la fois opportun et inspirant, précise-t-il.
Il nous rappelle, en effet, que la véritable force de nos systèmes de santé ne réside pas seulement dans les infrastructures ou la technologie, mais aussi dans les compétences, le dévouement et le développement continu de nos professionnels de santé. M. Bazombanza souligne en outre que l’enseignement et la formation sont les pierres angulaires d’un progrès durable et le moyen le plus sûr de garantir qu’aucune communauté ne soit privée d’un accès à des soins chirurgicaux sûrs et de qualité.
Partout en Afrique, des millions de personnes sont encore confrontées à des obstacles pour accéder aux services chirurgicaux essentiels. La pénurie de chirurgiens, d’anesthésistes et d’autres spécialistes qualifiés continue de limiter la capacité à sauver des vies. Il signale qu’ici au Burundi comme dans beaucoup de pays africains, les autorités s’engagent à relever ces défis en investissant dans l’enseignement médical, le renforcement des capacités et les partenariats avec des institutions régionales et internationales telles que la Cosecsa. Il interpelle enfin, les participants à échanger les idées, à renforcer les collaborations et à élaborer des stratégies pratiques qui continueront à faire progresser la formation et la pratique chirurgicales dans toute l’Afrique.
L’accès aux soins chirurgicaux reste un défi pour beaucoup de gens
Dans son discours, le ministre de la Santé publique, Lydwine Baradahana a fait savoir que la tenue de la 25è Assemblée générale du Collège des Chirurgiens d’Afrique de l’Est, Centrale et Australe (COSECSA) est un événement de portée majeure pour notre région et pour le développement de la chirurgie en Afrique. Elle indique que ladite Assemblée générale met en lumière quatre dimensions essentielles pour le Burundi et pour la région. Il s’agit notamment de la formation chirurgicale, la coopération régionale, le renforcement de notre système de santé, ainsi que l’innovation et la qualité des soins.
Dr Baradahana signale que le Burundi est conscient que l’accès aux soins chirurgicaux reste un défi pour beaucoup de nos pays. «Pourtant, la chirurgie est indispensable pour répondre aux besoins croissants liés aux traumatismes, aux cancers, aux complications obstétricales, aux malformations congénitales et à de nombreuses urgences vitales», mentionne-t-elle.
Elle ajoute que depuis plusieurs années, le Cosecsa joue un rôle crucial dans la formation des chirurgiens qualifiés, le développement des centres de formation agréés dans la région, la mise en place des standards élevés de certification, ainsi que la promotion de la chirurgie sûre, accessible et de qualité. Elle affirme que le ministère en charge de la santé poursuit ces efforts afin que chaque citoyen, où qu’il vive, puisse bénéficier des soins chirurgicaux sûrs et de qualité.
Le président du Cosecsa, Laston Chikoya indique que cent-soixante-huit lauréats dont cinq Burundais diplômés, ont fait des formations dans différents services de la chirurgie. Il cite, entre autres, la pédiatrie, l’urologie, la chirurgie plastique, etc. Il interpelle ces lauréats à travailler pour l’intérêt du monde en général et des patients en particulier. Il affirme que les pays membres de Cosecsa viennent de gagner des chirurgiens spécialistes qui vont aider dans la promotion de la santé publique en général.
Rose Mpekerimana
