
L’agro-industrie est un secteur qui contribue énormément dans le Produit intérieur brut (PIB) burundais. Ainsi, certains jeunes de la zone et commune Musigati en province de Bubanza, regroupés dans la coopérative United stars agro-business (Cusabu) se sont donné une mission de promouvoir la culture du maïs. Selon Aimable Nsavyimana, directeur général de l’usine de transformation de la farine de maïs de cette coopérative, leur capacité de production journalière dépasse actuellement 30 t. Cela ressort de l’entretien nous a accordé le lundi 4 septembre 2023.
M. Nsavyimana fait savoir que la jeunesse burundaise devrait investir dans le secteur agricole car il est le principal pourvoyeur d’emplois au Burundi. Le constat qu’il a fait est que les programmes d’augmentation de la production s’accompagnent par des initiatives de création d’unités de transformation agroalimentaire. Ce qui fait que ce secteur apporte une grande contribution dans le PIB. Certains jeunes de la zone et commune Musigati en province de Bubanza ont alors saisi la balle au bond. Ils ont, en effet, conjugué leurs efforts pour promouvoir la culture du maïs au Burundi. L’idée de s’associer leur est venue en tête en 2014 quand ils ont commencé à se regrouper en tontine. Grâce à la volonté entrepreneuriale manifestée par le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, ils ont changé, depuis 2022, leur tontine en coopérative, afin d’accroître davantage la production. Leur coopérative est actuellement composée de 31 bénéficiaires directs et plus de 1 200 bénéficiaires indirects. En outre, dix-huit jeunes sont déjà recrutés par ladite coopérative. Tous ces bénéficiaires, estime-t-il, sont déterminés à rompre avec la famine au Burundi et à faire du Burundi un grand producteur de la farine de maïs au niveau mondial. Leur capacité de production journalière est actuellement estimé à plus de 30 t, selon toujours M. Nsavyimana. Il témoigne que les membres de la coopérative ne cessent de mener des recherches et de suivre des formations sur le maïs en vue de se doter des techniques leur permettant de produire une farine de qualité pouvant être compétitive sur le marché international.
Un plan marketing
M. Nsavyimana souligne que leur coopérative prévoit cultiver le maïs sur une étendue de plus de 800 hectares lors de chaque saison culturale. Pour y parvenir, la coopérative est en train d’utiliser une approche G15P+, qui est un groupement de plus de 15 personnes déterminées à promouvoir cette culture, sur chaque colline du pays. Une autre plateforme intitulée « Why not me » est également prévue. Elle est destinée à servir de plan marketing dans tout le pays. Il s’agit donc d’une stratégie qui permettra aux agriculteurs burundais de se doter des semences, des fertilisants ainsi que d’autres produits nécessaires à leurs activités leur fournis par la coopérative. Les cultivateurs qui le souhaiteront seront ainsi les partenaires de cette coopérative à travers laquelle ils vont écouler leur production.
Insuffisance de moyens financiers
M. Nsavyimana précise que le souhait le plus ardent de la coopérative est de voir tous les jeunes burundais se doter de la liberté financière. Toutefois, il laisse entendre que la coopérative fait face à certains défis notamment l’insuffisance des graines de maïs ; l’insuffisance de moyens financiers pour cultiver de grandes étendues et pour s’approvisionner en graines de maïs sur les différents marchés. Il invite alors l’Etat burundais ainsi que d’autres acteurs économiques à appuyer cette coopérative afin qu’elle puisse participer au développement du pays le plus rapidement possible.
Tharcisse Sibonkomezi