Les conseils entrepreneuriaux que le chef de l’Etat burundais ne cesse de prodiguer aux jeunes leur poussent à exploiter leurs talents en réalisant différents métiers qui génèrent des revenus. C’est le cas d’Antoinette Nizigiyimana, une jeune femme qui, via son métier de tissage manuel, fabrique des vêtements pour enfants et adultes. Elle affirme que ce métier constitue, pour elle, un facteur de promotion du bien-être de sa famille. Elle nous l’a récemment témoigné lors de notre passage à Gihosha.
Selon Mme Nizigiyimana, les jeunes burundais devraient profiter massivement de la volonté et des facilités gouvernementales pour concevoir leurs propres projets. Selon elle, pour que le pays puisse atteindre sa vision de développement, il doit majoritairement avoir des jeunes qui n’ont plus de souci de leur sécurité financière mais qui militent plutôt pour leur liberté financière. Les femmes et filles ne doivent donc pas traîner les pieds dans la mise en œuvre de la Vision de développement du Burundi car, souligne-t-elle, leur contribution est incontournable. C’est dans ce cadre qu’elle est déterminée à apporter sa contribution dans l’augmentation de la production burundaise. Actuellement, elle exerce un métier de tissage manuel qui lui permet de fabriquer plusieurs variétés de vêtements pour enfants et adultes. Son courage et sa détermination lui poussent à apporter plusieurs innovations dans son métier, fabriquant ainsi d’autres produits comme les fleurs artificielles, les nappes de table et bien d’autres. Cette tisseuse indique que son métier lui permet non seulement de subvenir quotidiennement à ses besoins mais aussi, de diversifier ses investissements. Elle témoigne qu’elle y a tiré un capital qui lui a permis de se lancer dans des activités agro-pastorales en vue d’accroître son revenu
Former d’autres jeunes pour rompre avec le chômage
Mme Nizigiyimana estime qu’aucun jeune ne devrait se considérer comme un chômeur. Il devrait plutôt songer à apprendre un métier selon sa passion. A cet effet, elle indique qu’elle a déjà débuté son projet de formation des jeunes en tissage manuel, un métier qui selon elle, peut permettre à celui qui l’exerce de s’autonomiser financièrement. Bien que l’insuffisance de moyens financiers demeure un défi majeur pour sa vision, elle laisse entendre qu’elle aimerait également implanter ses agences de formation dans les cinq nouvelles provinces du Burundi, ce qui permettrait à tous les jeunes le souhaitant d’accéder à sa formation. Elle interpelle ainsi tous les jeunes burundais à se tourner vers les métiers pour promouvoir leur développement et celui du pays.
Tharcisse Sibonkomezi