Lors d’un reportage avec un micro baladeur dans les périphéries de la ville de Gitega en province de Gitega, le 2 octobre 2024, les agriculteurs ont exprimé une immense satisfaction suite à l’annonce de l’arrivée de 800 tonnes de semences de maïs hybride, mais surtout en raison de la réduction significative des prix grâce à la subvention de l’Etat. Le coût des semences, qui était auparavant de 27 000 FBu chez les semenciers privés, a été ramené à 4 200 FBu, une baisse considérable qui soulage les petits exploitants agricoles.
Donatien Nduwimana journaliste de la RTNB (Radio télévision nationale du Burundi) en province de Gitega ne cache pas sa satisfaction. En tant que journaliste qui associe sa profession à l’agriculture, il s’est exprimé en ces mots : « Avant, acheter des semences de qualité était un vrai casse-tête. A 27 000 FBu, c’était un fardeau difficile à supporter pour les agriculteurs moyens limités. Maintenant, avec le prix réduit à 4 200 FBu grâce à la subvention de l’Etat, nous pouvons nous permettre d’acheter assez de semences pour cultiver nos champs. »
Au marché central de Gitega, Jean Ntiharirizwa, marchand de banane habitant la commune de Makebuko, a exprimé son espoir de voir cette initiative contribuer à l’augmentation des rendements. «Avec cette réduction du prix, nous pouvons investir plus dans nos champs. Le maïs hybride est connu pour son efficacité, et si nous arrivons à bien l’utiliser, nos récoltes seront largement meilleures que celles des années passées.»
Cette décision gouvernementale a également été accueillie avec enthousiasme par les coopératives agricoles. Selon un responsable d’une coopérative à Bugendana rencontré au centre-ville en train de chercher certains intrants pour les cultures maraîchères, la subvention ouvre de nouvelles perspectives d’améliorer la sécurité alimentaire dans la région. Pour lui, non seulement, le maïs hybride est résistant et promet de meilleurs rendements, mais aussi, avec ce prix abordable, beaucoup plus de familles pourront en bénéficier. Cela va changer nos conditions de vie, surtout en cette période de transition agricole.»
Cependant, certains agriculteurs ont soulevé des questions sur la distribution des semences, espérant que celle-ci se fera de manière équitable pour éviter que les plus démunis ne soient laissés pour compte. « Il est essentiel que tout le monde ait accès à ces semences, même ceux qui vivent dans les zones reculées. Nous espérons que les autorités locales veilleront à une bonne répartition », a souligné un fermier de la colline Songa.
La satisfaction est palpable au sein des citadins, qui, décidément ont choisi de faire de l’agriculture, une activité secondaire et d’intérêt capital, en plus des services formels. Cette initiative, qui combine l’arrivée massive de semences de qualité avec une réduction considérable des coûts grâce aux subventions de l’État, est perçue comme une bouffée d’oxygène pour les agriculteurs qui étaient souvent limités par les prix élevés des semences améliorées. Ils espèrent que cela marquera le début d’une ère de prospérité agricole dans la province de Gitega, avec des rendements plus élevés et une meilleure sécurité alimentaire pour les familles.
Amédée Habimana